ZIAD, UN COUTURIER A SUIVRE
Ce jeune fils spirituel d’Elie Saab en mieux, voit sa couture définie en trois mots : féminine, élégante et gracieuse. La mousseline de soie et les broderies y sont légion. Ce libanais, qui découpait déjà des robes quand il était enfant, habillait soigneusement les poupées de sa petite sœur. Ziad, l’homme, qui aimait les femmes, a compris depuis longtemps que celles-ci étaient l’avenir de l’homme.
La maîtrise du couturier, à la fois dans sa technique et dans sa justesse, a donné, hier matin, au pavillon Cambon, non loin de la maison Chanel, toute la splendeur de l’Orient que même Coco n’avait pas saisie. Magie de l’Orient et mélange des parfums de miel et d’encens, j’aime les mots chantants et cette écriture calligraphique qui illustre à elle-seule tout un peuple. J’aime les felouques et leur voile dressée comme des robes de Haute Couture qui résument cette atmosphère si particulière des portes de l’Empire Ottoman. Quand Chateaubriand racontait son itinéraire de Paris à Jérusalem ou Lamartine son voyage en Orient, Delacroix peignait la fiancée D’Abydos.
Cette région qui se dessine maintenant n’est ni hébraïque, ni turque, ni grecque, ni persan, ni arabe, ni même espagnol… C’est l’Orient de la couture, celle qui n’a pas de bannière. Une superbe collection à découvrir. Dommage qu’elle soit à la même heure que celle du Maître Franck Sorbier !
Anonymode