YOJI YAMAMOTO SOLEIL SUIVANT
Des chouettes, du pays du Soleil Levant, brillantes comme le ferait un verre noir dépoli à l’acide. Il faut nettoyer parfois, souvent pour le plaisir de créer, et il faut caresser pour le plaisir de l’autre. Yoji où les larmes noires de la mode qu’il faut garder au fond de l’âme pour toute une saison. Dans mes yeux et dans le cœur, je conserve au fond de moi comme on garde un mystère dans le ciel, et puis dans l’écriture une tristesse de venir toujours voir la même rengaine.
Voici mes larmes bleues à l’encre de ma plume, des larmes de rance, celles des poètes au service de la mode, pour mettre le feu aux dernières consciences, pour montrer que la ritournelle des saisons les unes après les autres ne font pas le printemps, et ne font pas une saison en tout cas. Le Tanatos japonais avec son frère jumeau Hypnos ont réalisé une collection pour les amis implacables du genre humain dévoyé.
Je verse des larmes de voir des fonctionnaires de la mode continuer leur sale besogne d’évoquer que créer c’est facile, car même si la mode est un éternel recommencement, comme disent les « Grumleristes », je pense que la mode, c’est d’abord de se remettre en question à chaque moment. Être différent des autres, là où l’esprit est un principe créateur, mais il est à noter qu’il apparaît souvent sous la forme de matière. Il y a donc une relation directe entre l’esprit premier et l’esprit ordinaire, l’esprit incarné à son plus haut degré, celui de l’extase, ne nous emporte pas dans son pays du Soleil Levant.
Anonymode