UN SULFURE CRISTAL, C’EST QUOI ?
C’est un objet de collection ou un accessoire de bureau, vendu à l’origine à prix modeste, apparu sur le marché vers 1845 a fait l’objet d’un succès remarqué. Les premières fabrications de Sulfure remontent à 1790. Ce mot désigne exclusivement des incrustations de camées. Le camée est sculpté dans de la pâte de céramique au contact du cristal en fusion. Le camée prend un éclat semblable à celui du sulfure d’argent. D’où, sans doute, l’origine de son nom, sulfure.
On utilisa d’abord du kaolin pour fabriquer la porcelaine. Ensuite, on lui a adjoint du silicate de potasse de telle sorte que le mélange ait la même densité que celle du cristal. Des bijoutiers, des artisans et des cristalleries fabriquent des sulfures de haute qualité, mais, les plus beaux exemplaires restent français. Les procédés, qui sont à l’origine de la fabrication de cet objet fascinant, sont très anciens. En effet, les baguettes de verre multicolores aux dessins complexes étaient déjà connues des Egyptiens sous la 18ème dynastie (1570-1349 avant JC).
Au 1er siècle avant JC, des plaques de mosaïque étaient réalisées avec le même procédé et elles furent plus tard enrichies de fils ou de feuilles d’or. Venise recueillit cet héritage et lui donna des noms qui sont toujours utilisés : “Millefiori”, “Fioriti”.
Le maître verrier recouvre le motif d’une multitude de couches de cristal. Toute la difficulté réside dans le fait que les couches de cristal successives doivent refroidir harmonieusement. Si la différence de température entre deux couches est trop élevée, alors apparaît un éclat, une fêlure, une pièce non vendable. Il est étonnant qu’avec un nom aussi étonnant, cet objet ne fait pas le buzz parmi les jeunes générations qui sont un peu sulfureuse.
Anonymode