UN CHOO PEUT CACHER UN CHIC
Au sens strict, on entend par chinoiseries un style européen de décoration dont l’origine s’inscrit dans une problématique d’échanges artistiques entre des civilisations très éloignées et fondamentalement différentes dans leur perception du monde. Le terme, lui-même, est apparu dans la langue française vers 1845, avec une connotation nettement péjorative qui a longtemps perturbé.
Globalement, le mot France éveille chez la plupart des chinois autant d’intérêt que le mot « camembert » chez les Papous, ils ont vaguement entendu parlé de Voltaire et pense, pour la plupart, que c’est un fauteuil « pas faux d’ailleurs » google traduction oblige. La Chine, ancien espace géographique et culturel inconnu pendant longtemps, n’avait été parcourue que par quelques rares voyageurs, provocant les fantasmes les plus fous, à son sujet que peu de gens pouvaient les contredire.
Mais Choo, fils spirituel d’Elie Saab en mieux, voit sa couture définie en trois mots : féminine, élégante et gracieuse. La mousseline de soie et les broderies y sont légion. Ce chinois de Honk Kong, ou l’homme, qui aimait les femmes, a compris depuis longtemps que celles-ci étaient l’avenir de l’homme.
La maîtrise du couturier, à la fois dans sa technique et dans sa justesse, a donné, ce soir, la splendeur de l’Orient et sa magie : un mélange des parfums de miel et d’encens. J’aime les mots chantants et cette écriture qui stigmatise à elle-seule tout un peuple. Des robes de Couture pour princesse qui résume cette atmosphère si particulière des portes de la grande muraille de Chine. Dommage que notre demande d’interview à Monsieur Xu n’a pas trouvé de réponse positive mais quand Lamartine racontait son itinéraire en Orient, Delacroix peignait la fiancée d’Abydos, alors, peut être, met-il permis d’espérer.
Anonymode