REPTILES LE KORS DE MON ENNEMI
Le sac de Kors ne mangera jamais une souris, excepté peut-être celle d’un ordinateur ! L’organisation américaine « Fish and Wildlife Service » a saisi des milliers de produits fabriqués par Gucci, Michael Kors et bien d’autres…, utilisant des animaux sauvages. Alors que l’industrie de la mode s’efforce de se réinventer pendant la pandémie de la Covid-19, elle se doit de ne pas oublier ces animaux pas si sauvages que cela.
Plus de 5 600 produits pour la mode sont fabriqués à partir d’animaux dont l’utilisation est illégale, pour construire des bottes en peau de reptile ; normal pour des boas constrictors.
Ce nombre saisi aux Etats-Unis est ahurissant et un rapport de l’organisation « Fish » mentionne clairement que la complexité du commerce des animaux sauvages est souvent entravée par d’importantes lacunes en matière d’information, cela est aussi aggravé par des réseaux criminels et des chaînes d’approvisionnement qui falsifient les permis, falsifient les documents et ainsi blanchissent les animaux pour les marques de luxe.
Mais, les efforts pour protéger les animaux sont également brouillés par les scientifiques nommés par l’industrie qui idéalisent le commerce des peaux de reptiles en prétendant à tort qu’il s’agit d’une question de conservation des espèces et d’éviter ainsi la consanguinité. Ce qui n’est pourtant pas le cas pour les clientes d’Hermès qui utilisent le mariage consanguin à foison pour garder des héritages intrafamiliaux.
Les marques opposent à cela que depuis des millénaires, l’exploitation des peaux d’animaux est un moyen de mettre en valeur la puissance et la richesse avant d’habiller. Et plus un animal est rare, plus sa peau est considérée comme précieuse. Pendant ce temps, les cruautés et les conséquences écologiques restent largement cachées, enveloppées par des millions de dollars de marketing, de lobbyistes de l’industrie de la maroquinerie et de la mode. En plus les meilleurs peaux de serpent se trouvent entre la tête et la queue. C’est probablement la raison pour laquelle les créateurs de mode les adorent.
Tous les produits saisis ont été exportés depuis l’Europe ou l’Asie aux États-Unis, mais l’origine des matières premières utilisées pour leur fabrication révèle un vaste réseau mondial qui s’étend sur au moins 32 pays. Les serpents se dévorent entre eux, voilà une image qui finira à terme par l’extension de la race un mal pour un bien, peut-être. Mais cela n’est pas une blague, malgré que ma voisine s’esclaffe à la vue d’un python, mais oui, une blague les Monty Python, je dois certainement rêver.
Anonymode