RENAULT UN CROSSOVER VISIONNAIRE

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Nous avons oublié son existence, pourtant la Renault « Colorale » a été un des premiers « Crossover ». A l’époque, il faut assumer le mélange des genres, pas tout à fait berline, voilà l’histoire du premier SUV d’après-guerre. Pendant que la France se reconstruit, Renault relance la Juvaquatre et la Renault 4CV. Tous les constructeurs français sont à la manœuvre ou la mobilité des Français d’après-guerre.

On lance donc l’étude d’une voiture fonctionnelle robuste le nom « la Colorale » qui est en fait la contraction de deux mots : COLOniale et ruRALE. Bref, la France de Papa ! Avec ses 1,98m de hauteur et ses 1,75m de large, on s’assure de jouer dans la catégorie des poids lourds. D’ailleurs, la bête est logiquement la plus lourde de la gamme avec 1 610kg sur la balance !

Pour le moteur, on choisit aussi du rustique un gros moteur de l’avant-guerre, le « 85 » né avec la Primaquatre de 1936 : soupapes latérales et grosse cylindrée au programme : 2 383 cm³. C’est gros, mais ce n’est pas très puissant. 46ch au total, et avec un tel poids, on se rend vite compte que les 100 km/h en pointe sont avancés mais rarement atteints, et pour emmener un tel mastodonte, il lui faut beaucoup, beaucoup d’essence !

Pour sa carrosserie, on la dote d’une calandre rappelant vaguement la 4CV et la 304 Peugeot avec ses moustaches et ses phares à l’avant des ailes. Mais, pour le reste, on se contente surtout d’habiller le volume. Pour faire face à la demande en 4CV, les usines Renault ne pourront pas tout faire, c’était donc la mort de ce crossover qui n’a jamais été produit en série.