LIBERTÉ J’ÉCRIS TON NOM
A la renaissance, Descartes pense la liberté humaine dans son rapport à Dieu et surtout à la connaissance. Il s’agit d’une vision épistémologique. Plus tard, au XVIII ème siècle, ce concept entre dans le champ politique : Rousseau, Voltaire, Kant, Diderot font d’elle le pilier de la vie politique, censée garantir aux citoyens une participation dans les affaires publiques. Les Lumières feront entrer cette notion dans l’histoire avec la Révolution Française. Ce n’est qu’au XIXème et XXème siècle, avec les existentialistes, Kierkegaard en tête, puis Sartre et Heidegger, que la liberté devient existentielle et métaphysique.
Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. Elle est l’expression française de l’unité de l’être humain, de la conscience générique et du rapport social et humain de l’homme avec l’homme. Les excès de la liberté mènent probablement au despotisme ; mais les excès de la tyrannie ne mènent toujours qu’à la tyrannie.
Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l’on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l’on souhaite” (au sens large de choisir). En d’autres termes le succès n’est pas important par rapport à la liberté. Très peu de gens, selon Sartre, sont prêts à accepter et à assumer leur liberté et par conséquent être responsables d’eux-mêmes. Cette responsabilité de l’auto-détermination est la cause pour la plupart des gens de l’angoisse et du désespoir, les gens préfèrent être en mesure de projeter la responsabilité de leur situation sur quelqu’un ou quelque chose d’autre. La réalisation que «notre destin est entre nos propres mains” fait peur et dans ce cas, la liberté signifie que nous éprouvons toujours un sentiment d‘abandon.
Anonymode