LES COLLECTIONS DU MOIS DE « JOINT »
Sur les scanners de la police, on peut entendre plusieurs individus qui discutent des marques Françaises : « Tu veux combien de Vuitton lui dit l’un. Tu me mettras trois Dior répond l’autre. Il est vrai que Dior est toujours addict ». En réalité, les scanners de la Maréchaussée balayent toutes les fréquences des dealers de banlieues qui ont choisi de nommer chaque produit par code du luxe. Ainsi, un kilogramme de cocaïne, c’est trois sacs Vuitton, deux sacs de méthamphétamine, quatre sacs Chanel, et ainsi de suite… On savait déjà que dans le luxe « la came isole de force » mais, vous avouerez que cela prend des directions insoupçonnées.
Alors après avoir pris en otage la marque Lacoste et les casquettes Gucci pour qu’elles apparaissent dans les clips de rappeurs des banlieues, grands copains de ma fille, qui lui permettent de faire 2 millions de vue sur Internet – Rappeurs, plus d’ailleurs, fils de famille que voyous – le luxe continuera à nous étonner dans sa capacité à rentrer partout, et surtout, là où on ne l’attend pas. Le drogué, il se pique le bras, le couturier se pique le doigt et l’anglais, il « speaks English ». Mais les collections commencent toujours le « premier joint du mois » comme dirait Carine Roitelet. Un phénomène de société, un de plus qui ne fera certainement pas avancer celle-ci, mais il est vrai que les enfants, autrefois, jouaient dans l’herbe, maintenant, ils la fument. Et que pouvons-nous y faire ? Et quand la police continue à demander leurs papiers aux gens de la mode, ceux-ci répondent : « Non, Monsieur l’Agent, on appelle ça des feuilles à rouler ! » Entre l’Uberisation de celle-ci, et les autres qui prennent en otage les marques, vraiment dans quel monde Vuitton !!!
Anonymode