LE COURRIER DES LECTEURS

Monsieur,

En attente d’un devoir conjugal qui ne vient pas, vous prenez un bréviaire pour passer le temps et vous écrivez comme certains Diacres de la putréfaction. Peut-être qu’en changeant de sexualité, vous vous sentirez mieux ?

H.B

Réponse de Canal-Luxe :

Cher Monsieur,

Les théâtres de la mode sont pleins de ces cornacs et de ces gourgandines qui sont dignes de tous mes respects, et dont maintenant vous faites partie. Vous attaquez des êtres qui ont encore de l’humanité probablement en but à la jalousie en tant que puceau archaïque de la pensée. Vous attaquez ainsi la littérature ecclésiastique, dans ce qu’elle a de plus intime, dans les arcanes et le sanctuaire même de son enseignement !

Y pensez-vous, Monsieur ? Les Diaconales sont, à leur manière, un catéchisme de pudeur. Elles enseignent les plus beaux scrupules du monde. On apprend d’elles à éviter la pollution, la distillation, la délectation morose, et l’écoute des crétins.

Les clercs voués à leur étude savent aussi bien que vous ce que l’un et l’autre sexe peuvent, sans prévariquer le nu, quand il convient aux époux… mais  je vous vois pâlir : un manque chez vous peut-être ? Encore est-il vrai de dire que les mômiers, dont vous êtes un reluisant exemplaire, font la barbe aux catholiques sur ce chapitre-là. Quand à ma sexualité laissez la en paix.

FM