L’ADIEU A L’ARÈNE GAULTIER
De l’enfant terrible de la mode, il est passé à l’enfant pénible de la mode ! Voici le dernier défilé de Jean Paul Gaultier nous dit-on dans les médias, mais tout le monde oublie que son dernier défilé digne de ce nom était il y a déjà 20 ans ! Celui-ci a rameuté toutes les mamies et anciens mannequins et égéries à la retraite pour une rétrospective d’un show de la mort, comme si Ramses avait organisé sa momification.
En réalité, Mariano Puig a dit « assez c’est assez ! » car c’est bien beau de faire des collections de Haute Couture pour le fun, mais quand le prêt-à-porter n’est pas là pour le rentabiliser il y a un moment où l’homme d’affaires Catalan a mis le Hola ou le Olé, c’est selon ! Mais chut ! Ne le dites à personne car ceux qui lisent les images de Vogue et de l’Officiel ne comprendront pas! Et que fera t-il quand son cœur s’arrêtera de battre ? Probablement il se verra attribuer son nom sur une artère, un comble ! Une artère pour quelqu’un qui n’a pas de cœur.
Jean Paul Gaultier restera toujours le couturier des miches de Schiaparelli, d’abord pour avoir copié ces bustiers avec des seins pointus, mais aussi pour avoir plagié son flacon de parfum. Il y a cinquante ans, la mode avait besoin d’un petit trublion, un banlieusard, qui viendrait attester que la mode n’était pas seulement élitiste ! Alors ils l’ont eu leur couturier des banlieues. A-t-il trahi le monde de la mode ? Il est vrai qu’on n’est jamais trahi que par les chiens.
Une page qui se referme avec la « trempette de la renommée. Il nous annonce autre chose, peut-être que demain il se mettra à recopier autre chose pour rester seulement dans la mémoire, mais d’un ordinateur. Franck Sorbier ou St Laurent eux resteront dans l’histoire comme un Modigliani ou un Van Gogh et à jamais dans nos mémoires. Car si vous voyez une robe de Jean Paul Gaultier, personne ne peut mettre son nom sur celle-ci, car même la marinière n’est pas sa création. Alors que si vous voyez une robe de Yves ou de Franck, tout le monde connait le créateur. Et c’est bien ça la grande différence. Jean Paul Gaultier termine donc son dernier défilé, comme Philippe Martinez de la CGT le termine aussi, dans un silence assourdissant, un « Oxy mort » de circonstance.
Anonymode