JW ANDERSON LONDON FASHION WEEK
Ses créations androgynes brouillent les pistes des genres. Cet acteur de la mode né en 1984 en Irlande du Nord se destinait, en premier lieu, au métier de comédien, mais ce sont les costumes de scène qui vont le faire basculer dans l’industrie de la fashion et, comme dirait l’auteur Turc Kismetdén Zyadé : « Rien n’arrive qui ne soit prédestiné ». Il part donc étudier le prêt-à-porter homme au College of Fashion de Londres, et en sort diplômé en 2005.
Jonathan William Anderson lance sa première collection masculine sous sa marque en 2008. Ses bijoux et ses accessoires sont dessinés aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Début 2010, ses fans lui réclament une collection féminine. Face au succès remporté par ce premier essai, il fait défiler sa ligne de prêt-à-porter féminine à la Fashion Week de Londres dés 2011.
En 2012, le designer collabore avec un certain nombre de marques de mode grand public, notamment, Topshop et Versace. Avec l’acquisition par LVMH d’une participation minoritaire de sa marque en 2013, personne ne fut étonnée de voir l’homme de Tolède au premier rang assisté de Madame Wintour à sa gauche ce jour à Londres. Avec une sorte de bombe sur la tête, le premier mannequin se présente de « pied en cap », et cette dernière, grise, sur une musique de « Touch of Cloth » de Ishi Vu, le créateur nous donne la direction : cela sera des vêtements. Mais, chut ! Pas trop de polémique, vous êtes dans l’antre du Seigneur des Arnault, et la fureur du Lord sera terrible si vous écornez son poulain.
Ce créateur, c’est une bombe, paraît-il ! Mais, il faut reconnaître que la seule bombe que je vois ici c’est celle sur la tête des modèles qui défilent devant nous. Autrefois, appelée « toque », peut-être un clin d’œil au casque de la Wintour, qui sait ! D’énormes chaînes d’imitation or autour du cou qui devraient faire la joie des chinoises en recherche de bling bling, mais là où « il y a de la « Chaîne » ou de la Chan, c’est selon, il y a pas du plaisir ». Sydney sera-t-il conquis par cet opéra du « Darling à rebourg », ce look masculin en haut et féminin en bas, et inversement, un chamboulement pour l’homme de Tolède car cela n’est pas Byzance.
Anonymode