HERMÈS MINI MA LISTE !
Je me suis dit un jour que j’aurai un dressing minimaliste, mais quel couturier prendre pour ce cabinet de curiosités qui proviendrait d’un « Empire » que les bimbos confondent avec un Royaume où tout va encore plus mal qu’ailleurs. Et, bien oui « En Pire » ! Bref, si la terre est ronde, le monde est souvent plat, et personnellement, je n’aime pas trop ce terme de « minimaliste ». Je trouve qu’il a une connotation un peu austère. En fait, le principal est d’avoir les bons vêtements au bon moment et au bon endroit. Finalement, les choses se sont faites progressivement à l’occasion de rencontres, et le résultat est nettement au-delà de ce que j’aurais pu espérer : se sentir bien, en confiance dans ses vêtements et de s’habiller sans réfléchir pour un céphalo abstinent, c’est un vrai luxe ! Non ?
A minima, voici donc une tendance de mode qui a connu son apogée au cours des années 1990 : ornementations, détails ou couleurs tendent à une simplification à outrance pour rendre sa fonction première au vêtement : habiller. Ce retour est un précepte de Mies van der Rohe : « less is more » repris par la créatrice d’Hermès. Oui, celle qui a un nom à coucher dehors Nadège Vanhée-Cybulski, mais coucher dans le Faubourg, cela peut sembler plus supportable qu’ailleurs.
Textiles et cuirs sobres mais luxueux font de sa collection une mode élitiste pour femmes riches déjà clientes de la marque Delvaux, « la vache ! » Une forme de décroissance où on garde le beau et le luxueux plutôt que d’avoir la « fièvre acheteuse ». Comme un rejet des tendances ostentatoires des années passées, la créatrice, la plus ch’ti de la Fashion Week, réalise ainsi une collection tout en équilibre de sublime, une envie de porter du Hermès, sans passer pour une bitumeuse ou une de ces poules de luxe qui parcourt le trottoir à la vue du Buddha Bar.
Anonymode