GUCCI, BALANCE TON QUOI

FASHION WEEK MILANO 2020, pfw

Un sablier qui caracole en tête dans le temps Gucci ; celui qui s’affole, le temps qui expire pour qu’Alessandro Michel se souvienne en regardant ce pendule en métal aux lourds contrepoids suspendus par sa tige au milieu des invités. Une image sur la planète et le temps qui passe devant nous, peut être ! Mais aussi un message qui nous dit : « je me souviens de toi couture de tous mes rêves, je me souviens de toi, et par cet auguste pendule, patiné et griffé par les ans, qui représente le temps qui est passé si vite pour notre génération, je vois s’enfuir la Haute Couture et disparaître… »

Un balancier d’une horloge en hiver qui compte les pas de son passé, et, de sa grande aiguille qui frémissait au début de la création, et hésitait, lorsque la jeune fille/garçon de la demeure attendait la visite du couturier et viendra lui rappeler que les années 70 sont de retour. Les éléments caractéristiques de l’esthétique notamment les charmants effets de couleurs, et les graphiques attrayants avec un sens du mystère sur le genre ont donné naissance à une ligne qui ré-interprète les styles classiques du vêtement des bourgeoises de Neuilly.

Comme le montrent les vestes avec poches cargo incurvées et les pantalons des cheminots fabriqués dans des tissus brillants haut de gamme, les grandes bourgeoises ridicules sont de retour, et tandis qu’il associe des sacs marqués de logos avec une surimpression « FAKE », il semble qu’une faute avouée est toujours à moitié pardonnée. Le Temps qui fut, le Temps qui s’affole, le Temps qui vient. Et moi, je me souviens … Voilà le message de Milan pour une collection toute canonique. Normal pour Alessandro « Missel ».

Anonymode