GIVENCHY LA NONNE DE PARIS

BREAKING MODE, PARIS HAUTE COUTURE 2019

Comme elle est lente et langoureuse la complainte de Hubert, ce gentleman couturier, et de sa muse Audrey qui démantibule dans les rues de New York, au petit matin, comme un ange traversant l’Olympe. C’est un cadeau que l’on offre à ceux que l’on a blessé, à ceux qui nous ont fait pleurer car c’est un signe de sagesse, car cela demande beaucoup de courage, et c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire pour retrouver la paix intérieure.

Souvent bloqué, caché, dans l’attente de ceux que l’on juge digne. Mais, hélas ! Je considère que la plupart de ces couturiers n’en sont pas dignes de ce précieux si rare : détruire l’image d’un couple qui a construit mon imaginaire avec « Breakfast at Tiffany’s ». Il a germé dans mon cœur, au fur et à mesure que les modèles défilaient devant moi, un fruit amer qui ronge mes souvenirs comme le ferait le Rio Grande sur les rives Del Passo. Alors pour la créatrice Clare Waight Keller, je vous le demande, car vous deux vous le savez que c’est un mot qui guérit et enrichit notre vie : pardon pour cette duperie.

Je rentre chez moi à pied, et en traversant la Seine et passant devant le Cheval Blanc du Seigneur des Arnault, je flotte emporté par le vent. Pas d’émotion et pas de douleur, je suis ailleurs, je suis anéanti, brisé par le malheur de voir sous mes yeux un monde qui s’écroule peu à peu et qui ne reviendra jamais. C’est certainement cela le début de la vieillesse, ai-je pensé à cet instant.

Anonymode

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