FRANCOISE BEUCLER
Un jour, Vanessa est violée par son beau-père et, pendant six ans, celui-ci lui imposera une odieuse tyrannie sexuelle. Une fiction écrite sur un drame de la société comme il y en a tellement. Un drame horrible de pédophilie et d »inceste. A travers son roman, Francois Beucler nous relate le calvaire de l’enfance détruite et nous dépeint ce bourreau et ce qu’il peut faire à sa victime pour la détruire et la faire taire ainsi que les menaces pour qu’elle accepte son rôle de jouet pour adulte, car un enfant a toujours tendance à obéir à celui qui l’élève.
Ces femmes sont des héroïnes, sorte de femmes ordinaires qui quittent leur mari pour rejoindre leur amant et quand ce dernier les abandonne, elles se consolent dans les bras d’un troisième. C’est « La Peau de L’ours », le plus marquant de ma mémoire, l’histoire de cette femme d’affaire brillante qui épouse Hubert, homme politique influent, mère de trois enfants. Un jour, elle est prise de malaise et elle doit regarder la vérité en face : elle est droguée, empoisonnée.
J’avais sur ma table de nuit ses romans que ma femme lit très assidument et qui lui procurait ce petit moment d’évasion du soir. Suite à un grave accident de moto, je me mis à lire, un jour par hasard ce livre sur une pile qui trônait comme un immeuble de Manhattan. Des romans qui ont rempli ma convalescence et aussi mon âme de tristesse, car trop proche de la réalité. D’une très grande violence, mais aussi d’une grande douceur, Françoise Beucler était au pied de notre intimité et de notre vie.
Vous nous avez fait rêver, Madame, moi et mon épouse. Vous nous avez emmenés dans votre univers. Vous nous avez aussi beaucoup émus et je vous en remercie. La violence, chez vous, n’est pas une force faible mais une force de vérité. Malgré ce décès, cher Pascal Morand, soyez heureux, car, pour ma part, quand ma mère viendra à décéder, je n’aurai rien à raconter sur elle.
Anonymode.