DIOR PARIS LE CIRQUE
Dior fait son cirque. Sous le plus grand chapiteau du monde, ouvert sur la « Manche Chiuri », mais au musée Rodin, on assiste à une acrobatie intellectuelle à la Maria qui, jusqu’alors, nous avait habitué à des présentations sans filet et, même si cela ne nous « agrée » pas, les mannequins défilent sur la piste d’honneur, sans être annoncé par Monsieur Loyal, car, dans la mode, le mot loyal est un mot qui ne dit rien à personne.
La piste aux étoiles de la Haute Couture nous emporte dans un trou noir inspiré par les volutes de la créatrice, toujours à la recherche d’un style pour la maison de l’homme de Granville. Une idée sans filet, un freestyle grand écart, mais, surtout une grande désillusion. Le cirque de Baudelaire ou d’Apollinaire, sous le chapiteau de Rodin, des baladins passent et repassent devant les enfants que nous sommes qui suivent en rêvant et en attendant les clowns de la « Chambre ». Ils ont des poids ronds ou carrés, des tambours et des cerceaux dorés, comme les écoliers de Salamanque, je me fais saltimbanque pour vivre comme un baladin. Je consens à risquer ma tête en jonglant avec des ciseaux mais ceux-ci sont de Nogent .
Des serpents qui jaillissent en quatre foulards, tonnez canons de cuivre quand sur la corde vous tirez pour franchir le vide comme un funambule. Maria trace un cercle de feu pour un dur labeur et une douce colombe. Dans sa poche profonde, se cache un succès, qui est celui d’une artiste qui déçoit mais, avec un concept, qui la sauve encore une fois.
Anonymode