DELON ADIEU L’AMI
C’est l’histoire d’un acteur devenu une légende. Un charisme absolu, un jeu instinctif, un talent insolent, et bien plus encore… Au cours de sa carrière de plus de soixante ans, Alain Delon s’est construit une filmographie remarquable, s’illustrant dans de nombreux chefs-d’œuvre : Plein soleil de René Clément, Le Guépard de Luchino Visconti, La Piscine et Borsalino de Jacques Deray, Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil… Alors qu’il vient de recevoir une Palme d’Or d’Honneur lors du 72e Festival de Cannes, le mythe Delon continue de faire rêver les spectateurs du monde entier.
Fugitive beauté dont le regard m’a fait m’interroger sur moi-même. Il est écrasé par l’idée et la sensation du temps, et il n’y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use et le travail nous fortifie, il faut résolument juste choisir.
Qu’importe ce que peut être la réalité, elle la plaçait hors de lui, à sentir ce qu’il était vraiment. Un jour, grâce à lui, j’ai compris que le diable existait, car je le sens en moi, comme beaucoup de scorpions. Les femmes de nos vies sont des êtres qui projettent une grande ombre ou une grande lumière dans nos rêves, elles vivent une vie spirituellement dans un imaginaire qui les hante et qu’elles fécondent chaque jour. J’ai été souvent méchant et on n’est jamais excusable de l’être, mais il y a quelques mérites à savoir que l’on ne l’a pas été juste par méchanceté, et je n’attaque jamais personne qui ne m’a pas agressé au préalable.
Comme tous les scorpions ascendant scorpion, je me reconnais dans cet homme qui a mûri et évolué au fur et à mesure des ans et qui arrive à la fin de sa vie par être un homme plutôt bien. Alors, Monsieur, vous qui êtes comme moi, un indéfinissable romantique, dur comme la pierre parfois pour ne pas dévoiler nos faiblesses ou notre sensibilité, je vous salue et je vous remercie de me montrer le reflet de mon miroir.
Anonymode