CELINE LE GRAVE TAMBOUR
Sur la route, un petit tambour s’en vient, et sent son cœur qui bat au rythme de ses pas. Oh, petit enfant, où vas-tu ? Hedi Slimane Tortella joue le petit tambour pour son entrée dans la maison Céline. Le couturier, préféré de Karl Lagerfeld pour qui celui-ci a perdu 28 kilos pour s’habiller comme la caste « Slim man », et, après avoir sévi et changé à jamais la face du monde : la mode de St Laurent. Il vient imposer son style « clubbing » des années 70 sur la marque Céline qui était plus proche jusqu’à présent du Hermès d’antan que d’une « Roustinade ». Céline Vipiana, créatrice de la marque et fabricante de chaussures sur mesure pour enfants, doit regarder ce petit adolescent de cinquante ans, qui s’amuse avec les marques comme le ferait (Le Petit tambour), celui-là même qui transporté devant la scène de la Nativité par les Rois Mages, n’ayant pas de cadeau pour l’enfant Jésus, lui joue de son tambour avec l’approbation de la Vierge Mundilfari.
Dans Paris, plus proche des coups de minuit, quand seule la garde est debout, et que tout homme de Paname a branché sa voiture électrique à la recharge, je m’assieds devant le soldat au tambour, et essaye de partager le rêve de Slimane. Si mon tambour était une machine à coudre, mes baguettes, une aiguille, mon dé et un cahier de dessins plein d’imagination, alors le shako de mes soldats ferait office de hanap que je remplirai de génie de couture.
Et, comme j’aime les chandelles, et que la lune qui éclaire ma « tente », elle brille sur le sol français, et d’un coup la pensée de l’aimée m’envahit : ah, misère, si seulement ma mère pouvait être magicienne, j’aurai été un couturier !
Anonymode