CHANEL LE ROUGE ET LE NOIR

Rouge pour le sang versé et noir pour la pollution de la planète. Bienvenue dans la monde merveilleux de la parfumerie. Le parfum de tous les parfums, présenté sous sa forme la plus rare. Un « Extrait », qui dit-on est l’expression de la Haute Parfumerie, sublimé par un flacon monumental, qui, le temps d’une édition imitée, se pare de la couleur favorite de Gabrielle Chanel : le rouge.

Le flacon, tout en cristal de chez Baccarat, taillé comme un diamant, est traité selon un savoir-faire unique : le rouge à l’or. Une technique incomparable obtenue par la fusion progressive du cristal clair et de la poudre d’or 24 carats à une température exacte de 540 degrés, nous dit le service marketing. Bien évidemment, vous aurez compris que ce rouge n’est certainement pas à l’or, compte-tenu du prix prohibitif de l’once. Beaucoup moins glamour, ce rouge obtenu au cadmium sélénium ou au cuivre fera largement l’affaire pour une cliente encéphalogramme plat.

J’IRAI LIKER SUR VOS TOMBES

Il y a ceux qui « like» par nécessité, ceux qui le font parce que leurs doigts sont trop paresseux pour écrire un commentaire, ceux qui ne savent pas écrire et ceux qui ne « like » pas. Et, si cette typologie dichotomique des « social networkers » était bousculée par l’apparition d’un bouton « Don’t like » ?

Pouvoir choisir entre l’option « j’aime » et « j’aime pas » serait un minimum nécessaire par vision démocratique, mais l’expression des médias sociaux est-elle vraiment démocratique ? Le monde que nous impose Facebook est plutôt binaire et, pas vraiment républicain. Celui-ci gagne sur tous les tableaux. Non seulement le leader des médias sociaux vous demande de l’argent pour diffuser vos informations au-delà de 25 personnes, mais vous soumet à la publicité qu’il vous impose, et je ne compte pas les 40 millions d’euros que Bercy donne par an au groupe de Mark Zuckerberg pour espionner les contribuables qui seraient pris au volant de leur voiture de sport non déclarée aux services fiscaux.

PETITES INCIVILITÉS DE MODE

Comme il est difficile de vivre dans un monde sans valeur, où le fondement même de la vie en société est bafoué chaque jour, pour une révolution tranquille qui glisse sur un vivre où la loi du plus fort règne en maître. Notre honneur c’est aussi notre devoir de garder à tout prix le sens même de l’humanité. Une femme qui fête ses 70 ans de « régime », comme la Corée du Nord, me bouscule avec son vélo sur un trottoir pendant la Fashion Week trop pressée de regagner la collection suivante, et au passage me lance un doigt d’honneur pour me remercier de lui faire remarquer qu’en me frôlant elle m’a donné un coup sur le bras qui s’avère être une fracture après radio.

Cette affiche dans Paris, « Il n’y a pas de petite incivilité », contient une vérité première : les incivilités sont perçues comme un trouble, et contribue à une exaspération  grandissante. Davantage que les actes, ce sont leurs conséquences qui dérangent. Salissures, odeurs, traces, résidus, déchets, souillures, débris divers décomposent les espaces et les lieux de vie.

LE LAC DES FRIPES DE CHANEL

Sur un air de Bel Canto, la maison Chanel vient de rompre son contrat avec l’Opéra de Paris. Deux millions d’euros pas an de Chanel, toujours à la « pointe », qui revoit sa position pour la restauration de Garnier, car les danseuses refusent, malgré les cadeaux généreux de la maison, de porter les vêtements de notre Kaiser préféré.

« Pas assez chic ma fille » disait-on dans les couloirs du Palais et, ici, c’est les petits rats qui quittent le navire, et demandent de choisir : les seules robes que veulent porter les ballerines sont celles de Franck Sorbier. Normal, car celles-ci, depuis bien longtemps, présentent ses collections et les douces aux jambes de fer ne veulent rien savoir : une Sorbier ou rien d’autre, car nous le valons bien. Il est vrai que nous ne sommes pas ici au claque (théâtre) traduction pour les béotiens.

LA MÂLE DEFFEENNE

Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, car, à l’intérieur de cet écrin, tu peux tout savoir et apprendre sur les broderies et les plumassiers, avec le plaisir, de surcroît, de choisir un cadeau. Juste au coin de ma rue, une boutique comme un pas vers le ciel, comme une impression assez grande pour vous tenir affamé d’affection. Un outil à remplir sa hotte de Noël, dans un lieu qui vient calmer votre esprit, car son confort de découvrir et de chercher rend celle-ci toute particulière. Le secret de l’âme se révèle par la pointe de la plume, n’est-ce pas ?

Cela n’est pas le hub de Milan de la station de métro Cadorna Effeenne et, pourtant, le créateur est Italien. Je parle de cette petite échoppe 22 rue St Paul, l’antre de Nico Thibault Francioni & de François Mahé.  Parfois, il faut rêver les yeux ouverts pour oublier la réalité et se donner un moment de liberté. Alors, entrons dans leur rêve, sans vergogne et sans inhibition.

ENZYME QUI DÉVORERA LA PARFUMERIE

Voilà une nouvelle qui devrait réjouir les parfumeurs, grands consommateurs de plastique, qui financent beaucoup d’études pour leur recyclage. Et quand un  accident de laboratoire devient une enzyme mutante qui dévore le plastique, il faut peut-être entrevoir un monde meilleur ? C’est en étudiant la bactérie Ideonella sakaiensis, qui se nourrit exclusivement de polytéréphtalate d’éthylène, (bouchon de « Dior J’adore » par exemple), que des chercheurs américains et britanniques ont conçu par hasard une enzyme qui dévore ce plastique notamment celui utilisé pour fabriquer des bouteilles d’eau et de sodas les mêmes qui normalement restent dans la nature pour des centaines d’années et qui finissent par faire un continent de plastique.

HOMO DÉCRYPTAGE PARIS

La semaine de la mode pour homme vient d’être dévoilée, et c’est un journaliste de mode qui m’a dit, ce jour, la mode homme à Paris, c’est fini. Maintenant, c’est Milan. Mais, voici quand même les participants et, pour les béotiens, la liste des connus seulement des gens du « milieu », et cela n’est pas un euphémisme.

Y’A BON PRADA-NIA

Dans la devanture du magasin de New-York sont exposées des figurines qui ressemblent étonnement aux images de « Y’a Bon Banania ». L’entreprise de luxe dit qu’elle «n’a jamais eu l’intention d’offenser qui que se soit et qu’elle exhorte toutes les formes de racisme et d’images racistes, expose des portes clefs, qui font partie d’une gamme de produits appelée Pradamalia. Retirés après avoir suscité l’indignation et les accusations selon lesquelles ils représentaient des caricatures de personnes de couleur.

TRILOBE ARTS ET MÉTIERS

Trilobe vient perturber le référentiel de l’affichage que chacun d’entre nous a appris de longue date. Une montre qui tourne comme si les planètes autour de nous s’étaient mises en mouvement, tandis que nos indicateurs resteraient à l’arrêt. Prendre le temps de lire l’heure est un luxe à l’heure des portables. Mais, quelques instants nous ont suffit  pour  apprivoiser  ce  nouveau mode d’affichage. Comme un monde au-dessus de la voûte céleste, un monde sans aiguille qui trahit la splendeur qui étincelle l’âme infatigable de la recherche de la beauté.

Les siècles, accusant ces flèches stériles qui imposent une vision formatée du temps qui passe depuis des siècles. C’est une nouvelle approche, une vision du cycle que la marque Trilobe met à notre disposition, et entre les mentalistes et les hypnotiseurs présents, j’ai vu hier l’antique Orion comme une découverte qui perçant la nuit de Paname laisse apparaître l’outil le plus précis du monde et le plus audacieux de la galaxie.

MIAMI NICE BY VUITTON

Mercredi matin de la semaine dernière, au quatrième étage, la boutique Vuitton était transformée en une oasis de la jungle ; profil que la maison en interne connait bien. Des sacs suspendus comme flottant dans l’air, place usuellement réservée aux employés indélicats, des malles emblématiques de la maison et des pièces de la collection commence le happening au plafond.

Comme pour tout ce qui concerne Vuitton, toutes les idées sont orientées vers les coffres, mais celui-ci est un coffre fort bien sûr. Une malle emblématique et mise en service le mois dernier pour expédier «The Milkmaid»  » « La Laitière  » de Vermeer au Japon. La maison, qui buvait donc du petit lait, reste fondamentalement une maison de design, aurait déclaré le Seigneur des Arnault. Un chose inventée au 19 ème siècle et toujours d’actualité, car son design est fort, le design est ce qui fait que quelque chose dure, la mode va et vient mais le style reste. Tiens ! j’ai déjà entendu cette maxime ! Une chose est sûre c’est que Maria La Furie n’est pas née au 19 ème siècle.

UN PROCHE ORIENT-EXPRESS

Vendredi, LVMH annonçait l’achat de l’opérateur de voyages de luxe Belmond Ltd., propriétaire de l’Orient-Express, ainsi que des hôtels Copacabana Palace à Rio de Janeiro, pour un montant de 2,6 milliards de dollars.

Fondé, il y a plus de 40 ans, à la suite de l’acquisition de l’hôtel Cipriani à Venise, Belmond est présent dans 24 pays avec un portefeuille de 46 hôtels de luxe, de restaurants, de trains et de croisières fluviales. Ses revenus ont été de 572 millions de dollars. «Belmond offre des expériences uniques aux voyageurs avisés et possède plusieurs actifs exceptionnels dans les destinations les plus recherchées», a déclaré le Seigneur des Arnault.

UN AMÉRICAIN A PARIS

Tommy Hilfiger vous connaissez ? Car la marque est en négociation avec la Fédération de la Haute Couture et de la Mode pour un créneau horaire sur le calendrier officiel de la Haute Couture.  Faut-il inclure une marque Américaine comme Tommy Hilfiger dans le calendrier Français ? La Fédération a refusé tout commentaire sur le sujet toujours aussi transparente sur son fonctionnement interne, mais nos espions nous confirment que la décision est déjà actée, on parlerait aussi d’un rapprochement avec d’autres marques Américaines pour que celles-ci deviennent partenaires du nouveau géant vert, école de circonstance transformée en machine à cash.

Qui est ce Thomas Jacob Hilfiger? Né le 24 mars 1951 et second d’une famille de neuf enfants et catholique irlandaise. Il a fait ses études secondaires à l’Académie libre d’Elmira (USA). Il commence à travailler dans la distribution à l’âge de 18 ans et se rendant dans la ville  de New York pour dénicher des jeans et des pantalons pat’ d’eph’, qu’il personnalise et revendra dans une petite boutique du centre d’Elmira, appelée Brown’s.

En 1984, il fonde la Tommy Hilfiger Corporation (NYSE:THB), qui entre en Bourse en 1992, et il développe sa signature comme styliste dans une collection de vêtements pour homme.

L’AGONIE OUVRE AUX HYMNES SA LÈVRE

Dans la douleur de ce monde, celui qui partage ma vie, et qui a pris possession de mon corps et de ma mélancolie, celui qui durant des heures entières alimente une douce folie de suicide, une inlassable idée de vengeance contre des ombres, des humains terrifiants et mystificateurs. Toi lueur morbide qui vient hanter mes nuits, que cette souffrance et que seul un sourire peut atténuer cette gangrène. Toi haut le cœur qui revient sans cesse comme une marée languissante, une nostalgie qui perdure au bord des fêtes de Noël. Comme une bave qui inlassablement parcourt et pourrit mon corps et mon esprit si fragile qui émet d’infinie soupir de tristesse.

ANAMORPHOSE DE PORCELAINE

Une collection de tasses qui revisite les anciennes techniques d’animation. Plus ou moins inspirées par la technique du phénakistiscope, un jouet optique inventé par Joseph Plateau en 1832 donnant l’illusion du mouvement attribué à la persistance rétinienne, une tasse en porcelaine qui utilise ce genre d’illusion.

Effectivement, au dix-neuvième siècle, le Bruxellois Joseph Plateau fait faire un pas décisif à la représentation animée, sur la base de ses recherches en optique. Stroboscopie, formation et déformation des images, colorimétrie et photométrie le passionnent. Il découvre la synthèse du mouvement et invente le Fantascope  ou Phénakistiscope  en 1834. Le peintre Jean-Baptiste Madou l’assiste et sera le premier dessinateur de bandes animées.

VIRGILE L’ILIADE ET LE TISSÉ

Virgil Abloh est d’abord un génie, mais un génie civil par son diplôme passé à l’Université du Wisconsin. Comme Raf Simons, il étudie aussi l’architecture à l’Illinois « Institute of Technology », sachant probablement que le Seigneur des Arnault aime les architectes. Mais, son éducation a commencé bien avant par sa culture Hip Hop qui va façonner les 10 ou 15 première années de sa vie d’homme.

Son approche consiste davantage à combiner ce type d’enseignement supérieur d’ingénierie a un domaine figuratif comme l’architecture. Un tiers de son éducation est de comprendre le monde de la culture d’abord, comme une boîte de pandore, j’ai choisi la mode parce que je croyais que c’était une industrie qui reliait toutes ces disciplines et certainement aussi par intuition. Le monde de la mode évolue et son industrie, à mon sens, a été prise au dépourvu en pensant que les tendances et les indicateurs existants n’avaient aucune variable d’ajustement.

LES MEILLEURES PÂTISSERIES DE PARIS

De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise. Elle commence, d’ailleurs, quand on n’a plus faim. Ci-dessous quatre adresses de délices de Paris que vous pouvez découvrir. La pâtisserie et l’amour, c’est pareil, ce n’est qu’une question de fraîcheur et d’ingrédients, même les plus amers tournent au délice. Alors voici notre conseil :

Il faut absolument goûter la création signature de Carl Marletti, dont le sablé enrobé de chocolat au lait renferme un cœur de caramel et des cacahuètes, un plaisir addictif de roi. Carl Marletti, 51, rue Censier, 75005 Paris.

FEMME DE MÉNAGE HAUTE COUTURE

Parfois, un créateur peut en cacher un autre ! C’est dans les ateliers d’une maison de couture là où, la nuit, certaines techniciennes de surface officient comme des ombres contre-appui de la lumière. Une d’entre elles, fascinée par la Haute Couture, vient inlassablement réaliser sa tâche pour un salaire de misère au milieu des robes des clientes les plus riches de la planète. Elle vient de sa banlieue lointaine pour atteindre le très chic quartier qui voit déambuler le jour les femmes les plus chics du monde.

Cette petite main du ménage, cette inconnue, est en admiration devant ces soies et ces tissus étalés sur les tables de travail. Sa passion, la couture, elle en rêve chaque nuit. Un soir, là où la nuit se fait plus profonde et plus noire que jamais, un rouleau d’organza laissé sur une table par erreur et quelques dessins du créateur de la maison, elle sentit monter en elle l’irrépressible envie de créer

FAUSSE FUR FAKE NEWS

Les marques de Haute Couture se détournent de la fourrure, mais qu’en est-il de la fausse fourrure ? Est-ce la solution ? Celle-ci pose évidemment le problème d’être plus nocive pour l’environnement. Elle est généralement composée de fibres telles que l’acrylique ou le polyester, qui ne sont rien d’autre que du plastique sous différentes formes et dérivés du pétrole. Ces matières premières qui sont fondues pour être transformées en fil de « barbe à papa », lui-même tissé comme du coton avant d’être coupé ou tondu à la longueur désirée.

Les plastiques causent d’énormes dégâts chez les animaux sauvages. En rajoutant du plastique au plastique, vous faites, sans le vouloir, disparaître un grand nombre d’espèces. Les défenseurs de la vraie fourrure avancent souvent l’idée qu’elle est préférable à la fausse car il s’agit d’un produit naturellement biodégradable contrairement aux matières plastiques.

GOOD GIRL FOR BAD GIRLS

Donner à une fille des chaussures à talent et elle pourra conquérir le monde. Voici l’inspiration de « GOOD GIRL » ! Le résultat d’un flacon en forme de stiletto Louboutin une association sur le fil du rasoir pour du parfum, surtout si la belle a les pieds aussi odorants qu’un cadavre de faisan à la deuxième semaine de maturation. Ironiquement baptisé « Good Girl » s’accompagne du message « It’s so good to be bad! »

Avec une tubéreuse de la fève du tonka grillée et un léger souffle floral de jasmin qui donnent des notes qui vous emportent dans le fin fond d’une poulaine, c’est pas le pied. Couples sado-maso, bienvenue dans la fragrance du panard que l’on peut lécher à foison sans jamais se lasser de l’odeur.

MA VEGAN DE MODE

Paris est divisé en deux catégories : à l’Est, les bourgeois-bohèmes appelés plus communément les Bobos et à l’Ouest, les Bonobos. Cette Paname est un grand cercle avec des arrondissements en forme d’escargot, et c’est probablement pour cela que l’on en bave un max. Dans la mode, on bave aussi, mais de celle du crapaud, et les nombreux Vegans qui vivent dans une profession remplie d’animaux : des blaireaux, des requins, des lapins (je ne vous fais pas un dessin), des maquereaux, des poules mouillées et des petits cochons, que je n’ai jamais balancé car moi j’ai le respect « d’eau truie ».

De Gaulle disait que les Français étaient tous des veaux, et sa femme, elle, était dévote. Dans cette profession, tout va de « pie en pie » et tout part à « veau-lo ». Je suis Vegan de mode et, pourtant, ma voisine qui l’est aussi, défend la civilisation « à steak ». Aller comprendre pourquoi ? Il est vrai qu’avec ses deux implants mammaires monstrueux, elle mange très sain, vraiment très très « sein ».

GEORGINE CHAPEAU !

C’est un petit signe qui orne de nombreuses voyelles, un indice étymologique qui participe aussi à un certain goût de la culture. Ce petit attribut féminin qui se hisse au plus haut de la femme, comme un embrun léger, lui confère un mystère et un charme certain, une sorte d’accent circonflexe de la féminité.

J’étais assis à côté d’une femme douce comme la fourrure du chinchilla à une table de mariage où les convives s’avaient rire de leurs erreurs et qui ne sont pas gonflés par leurs propres triomphes. Cette douce arborait un chapeau extravagant, mais d’une beauté aussi fine que le créateur Jean Barthet qui fit les chapeaux pour sa muse Sofia Loren les plus reconnus de notre mémoire collective.

HERMÈS MET LA MUSIQUE EN SOI

Public assuré de princesses italiennes et de leur masseur, des femmes n’ayant pas eu d’enfant car Hermès ne faisait pas de couches culottes, un nombre d’invités certain transportant pour la circonstance, quelques mallettes d’euros de leur mari. J’ai été invité à la présentation de presse suivi de son cocktail VIP organisée le 25 octobre à la galerie Nadja Brykina, ce qui prouve qu’Hermès invite vraiment n’importe qui !!!

J’ai mis mon Burberry de peur que les cons ne pleuvent sur cette soirée guindée de l’intelligentsia Zurichoise. Ce concept est inspiré du magasin Tower Records à NY City. Les écharpes de soie pour hommes sont là pour illustrer des pochettes de disques, j’aurai pu aussi dire une jaquette de disque.

HAUTE COUTURE PERDUE

A ces printemps perdus que avons avons tant aimés, nous sommes là où l’on sent la création quitter cette ville et cette impossible renaissance d’une passion qui ne ressuscitera jamais. A ces saisons perdues comme ce beau violon d’Antonio Stradivari aux éclisses abîmées que l’on ne pourra plus écouter. A ces vieilles pierres des rues piétonnes de Paname, patinées par l’usure des fiacres qui les faisaient chanter au petit matin. A ces robes de princesses perdues dans les limbes de l’industrialisation de la pensée.

Ma belle muse de Haute Couture, toi qui était la sentinelle de mes rêves de liberté, et qui me protégeait de l’enfer des coupeurs de songes, qui essayent de me posséder dans un abri, en oxydant mon soleil et mes rêves de sublime. Mon Lagon illimitable et silencieux où chatoie l’incommensurable, et où se reflète l’immortalité du passé dans l’obscurité profonde des galaxies lointaines. Ces mots rêveurs s’impriment sur cette page pour devenir le vagabond de ma tristesse et l’ivresse du temps qui est passé à jamais.

UN EFFET QUI FAIT MOUSSE

Un effet mousse de Lee Bul pour Christian Dior, qui fait mouche mais, surtout plouf. Car, en effet, utiliser une technique que j’ai toujours attribué au Grand Franck Sorbier, il faut être bien présomptueux ! Dior prend des artistes, trop orgueilleux pour être des talents et trop paresseux pour travailler eux-mêmes. Croyant qu’il avait découvert Lacenaire, voici la « Bul du pet » pour un Lady Dior donné à n’importe qui pour n’importe quoi.

Mais, pas étonnant que la Maria ait été touchée par cette Bul aussi légère que le savon, car la Maria avait déjà copié la scénographie de Franck lors de la dernière collection ainsi qu’un modèle deux saisons passées.

DEUX CONNES CHEZ IKÔNE

Il est vrai que le titre est un peu racoleur, mais racolage pour un restaurant Grec, rue St-Denis, cela me semblait de bon aloi. En effet, IKône, c’est probablement l’endroit où il faut dîner actuellement à Paris, et j’y arrive, sans réservation, avec une Barbara Gourde et une Barbie Poufiasse. Bienvenue dans le temple grec de la gastronomie.

Cela change de tout ce que l’on peut manger habituellement dans la patrie de Périclès. La carte est recherchée, originale et le cadre est atypique et d’un goût exquis me dit la Barbara, qui m’accompagne. Décoratrice russe de son état, elle use pour ses clients l’aspirateur qu’elle confond avec l’inspiration.

RICK OF DARKNESS

Rick Owens, connu par ses fans sous le nom de « Lord of Darkness » – tout un programme – comme cet étrange défilé : l’univers d’un homme qui n’aime certainement pas les femmes. C’est l’homme adoubé par Anna Wintour, sa muse, qui ne vient même plus à son show, trop contente de l’avoir refilé aux Français de la Fashion Week de Paris. Le prêt-à-porter de Rick est celui qui n’est pas vendable en boutique, mais, nulle part ailleurs, peu importe, il y aura toujours une originale ou un expert branleur pour venir le faire vivre.

A cette vision, je meurs d’une mort lente et froide. J’attendais une mélodie me voilà en enfer, une couture aussi inutile qu’une chaude pisse dont on peut se débarrasser beaucoup plus facilement. Qu’il s’excuse auprès des vaches que l’on a dues tuer pour cette collection, élucubration que rien ne peut excuser d’homocider autant d’animaux.

LOOKS DE LA FASHION WEEK SEOUL 2019

Même si vous n’y étiez pas, l’attention accrue portée à la mode en Corée du Sud, ces dernières années, signifie que vous aurez certainement su qu’il se déroulait au Dongdaemun Design Plaza, un bâtiment vaisseau spécial, plus science-fiction pour une mode extra-terrestre, et conçu par Zaha Hadid, paix à ses cendres. Un lieu de prédilection pour les gogos de la mode en mode bridé pour les Américains, et où les Rambos locaux arrivent en pagaille avec leur hamburger plutôt que de goutter le Bibimbap local.

LETTRE OUVERTE A UN HOMOPHOBE

C’était un weekend à plusieurs centaines de kilomètre de la capitale, dans cette province que ma femme exècre, ou des cathos homophobes et ignorants ont un avis sur tous et surtout un avis. Des sortes d’humains de contrefaçon qui, quand nous lui avons donné notre lieu d’habitation, le Châtelet, ils nous ont catalogués immédiatement comme bobos parisiens ; cela commençait bien ! Quand le sujet est venu sur notre métier, le milieu de la mode et du luxe mentionné, son cerveau, habituellement lent de cet imbécile pure souche, s’accéléra pour faire ce raccourci que j’étais certainement gay comme tous les gens de cette profession.

CELINE SLIMANE J’ADIOR

Nous l’avons tous lu dans « Business of Fashion » ainsi que dans « Canal-Luxe.org » en passant par theinfluencer.info. Nous en avons débattu avec nos collègues car c’était le défilé que nous attendions tous : celui de « CELINE » par Hedi Slimane. Hedi a fait du Hedi en défigurant Céline ! Un accent en moins, c’est la nouvelle tendance après Phoebe Philo, ce qui prouve que le pire n’est jamais sûr !

NOTRE DIAM DE PARIS

Un spectacle son et lumière qui sera à l’image de la fête des lumières de Lyon. Les bonnes idées sont toujours copiées, et le temps estival fera le reste. Donc du 18 au 25 octobre prochain, vous êtes à invité un mapping vidéo ; une projection de lumière sur la façade de « Notre Diam de Paris » : une création sonore et que la lumière soit dans la nef de la cathédrale. Un son et lumière qui va nous changer du son des klaxons des automobilistes en colère et des appels de phare des mêmes qui, à chaque carrefour, pour une trottinette ou un vélo, erre sur les voies vides comme un mongole dans la mer de sable du désert de gobi.

FAUT-IL SAUVER TWITTER ?

C’est la société que nous avons construite : une société de non droit où les voyous ont toujours raison car ils sont tellement habitués au tribunaux que, pour eux, venir mentir devant un juge d’instruction ne les impressionne même plus.

C’est pour cela qu’il faut à tout prix conserver cet espace de liberté que sont Twitter et Facebook. Sans eux, la presse serait formatée par l’intelligentsias des bien-pensants et des voyous, alors qu’aujourd’hui on voit émerger sur les réseaux sociaux des écrivains sortis de nulle part, qui décrivent les chroniques ordinaires et parfois, complètement absurdes de notre propre société.

CARAT MOI GEMME !

Le Carat est une unité qui mesure la masse pour la pesée des diamants avec la graine de caroubier et ses sœurs précieuses. Richemont mesurait déjà le temps qui bat dans l’ombre avec cette douceur, coup par coup, dans le boîtier de ma Baume & Mercier. Quand je suis arrivé rue Vieille-du-Temple, le lieu me sembla adéquat pour un diamant. Une éphémère boutique de Cartier m’ouvre la porte de sésame ainsi que celle de mon âme pour ré-écrire le conte des mille et une nuits. Je viens pour découvrir la dernière création de la marque et son flacon et c’est toujours avec une émotion non réprimée. Mon cœur battait selon les consonnes et les voyelles de ce nom, un « C » pour Cartier, un « A » pour Asmara et un « T » pour Tangara, le juste nom que connaissait mon Nez.

JUNKO SHIMADA 1960 VÔTRE

La créatrice japonaise, Junko Shimada, est tombée amoureuse de Paris dans les années 60, comme beaucoup d’autres japonaises de cette époque, et depuis, elle n’a plus quitté la ville lumière. Surnommée la « plus parisienne des Japonaises », Junko a d’abord été responsable du prêt-à-porter homme et enfant chez Cacharel avant de lancer sa griffe.

Avec un style très extravagant, elle n’hésite pas à créer des chemises transparentes, des pulls surdimensionnés, ou des escarpins avec le talon inversé. Elle ouvre sa première boutique, rue Etienne Marcel, en 1984. Une deuxième boutique parisienne voit le jour à Paris, rue Saint Florentin en 2001. On y retrouve les vêtements de la seconde ligne plus branchés nommés « Junk by Junko Shimada ».

Arrivant du Japon à Paname en 1960, le choc culturel fut rude mais tellement intense. C’était le temps des commencements où un monde finissait et un autre naissait. Avec le recul, cette décennie prodigieuse, si proche et si lointaine, ne cesse d’étonner par sa vitalité, son inventivité et son audace.

LE LUXE DE L’HORREUR

C’était, suite à une émission de télévision hier sur France 2, que, ce matin, le luxe était dans tous ses états. Cela prouve, néanmoins, que les demandes de rendez-vous successives que nous avons faites aux dirigeants des grandes entreprises de ce secteur, et qui nous balaient usuellement d’un revers de la main, ne font pas d’exception avec une journaliste de France 2 comme Élise Lucet ; un dédain de Seigneurs qui ne reçoivent pas la plèbe.

Hier, c’était le grand plongeon, dans les écuries d’Augias, de l’univers usuellement ouaté du triangle d’or du luxe de Paname. C’était également la grande stupeur. Mais, la grande rigolade  avec ce goût amer dans la gorge qui caractérise les films de Fellini. Tous ces intellectuels « bon ton » qui travaillent dans ce secteur du Beau sans vouloir en apercevoir l’horreur !

MAGIQUE RICHARD RENÉ

Comme le souffle magique d’un rêve mosaïque issu de l’imagination de Richard René, cette saison, il porte, en lui, ce souffle divin “le spiritus” allié à la poésie du geste couture, la magie des points de feston imbriqués dans un miracle de l’élégance, comme un passeur, « un homme aux mille mains », un magicien qui lègue aux générations futures le rêve chimérique de demain.

Il méduse l’assistance avec ses jeux de tissus. Passant maître dans l’art de la couture, il s’est fait enchanteur et nous raconte une histoire, nous récite des poèmes de la pointe de son aiguille. Depuis l’antiquité, le noir est étroitement lié à la mélancolie, mais il est le moyen le plus remarquable pour souligner un champ de blanc, et le noir ainsi contrasté mêle la magie des mots de Jean Cocteau : “poussière d’étoiles lumineuses sur les jeux de lumière qui suscite l’élan divin de l’âme”

FASHION NEURONES AU CHÔMAGE

Invectivant une voiture qui roule à tombeau ouvert dans une zone piétonne limitée à 10km/h, le conducteur du véhicule me lance : « C’est la Mode Monsieur ! » pensant ainsi se dédouaner d’enfreindre l’ensemble des lois de la République.

Bloquer une station du métro de Paris pour un défilé d’une créatrice de mode méconnue du grand public ! Les défilés deviennent toujours plus démesurés et pour attirer les bloggeuses de moche et les modeuses connasses de peste qui ne savent pas, pour la plupart, écrire leur nom. Deux semaines, en amont, vous pouvez croiser quelques grandes russes osseuses de 16 ans avec leur « coke » sous le bras, pour des défilés de mode qui ont pu faire rêver autrefois.

C’était le début de la Fashion Week de Paris où l’on croise pas mal d’actrices ou d’acteurs voulant se donner une touche « Glam ».

GIVENCHY LA NONNE DE PARIS

Comme elle est lente et langoureuse la complainte de Hubert, ce gentleman couturier, et de sa muse Audrey qui démantibule dans les rues de New York, au petit matin, comme un ange traversant l’Olympe. C’est un cadeau que l’on offre à ceux que l’on a blessé, à ceux qui nous ont fait pleurer car c’est un signe de sagesse, car cela demande beaucoup de courage, et c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire pour retrouver la paix intérieure.

Souvent bloqué, caché, dans l’attente de ceux que l’on juge digne. Mais, hélas ! Je considère que la plupart de ces couturiers n’en sont pas dignes de ce précieux si rare : détruire l’image d’un couple qui a construit mon imaginaire avec « Breakfast at Tiffany’s ». Il a germé dans mon cœur, au fur et à mesure que les modèles défilaient devant moi, un fruit amer qui ronge mes souvenirs comme le ferait le Rio Grande sur les rives Del Passo.

HERMES LE MIROIR AUX ALOUETTES

Il y a de la margelle dans cette collection, un « long champ » pour taquiner Monsieur Arnault. La créatrice, dont personne ne peut prononcer le nom, s’invite dans le cercle très fermé des couturiers parisiens, et au-delà de la maison Margiela et de sa ‘Phoebe’ du public, Nadège Vanhee-Cybulski prouve que le monde de la mode est porteur de valeurs culturelles. La créatrice est née dans le berceau des mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence importante sur l’art européen, l’art mosan, la peinture flamande de la Renaissance, la peinture baroque, les architectures romane, gothique qui sont des éléments majeurs de l’histoire de l’Art, et donc de son histoire.

CELINE LE GRAVE TAMBOUR

Sur la route, un petit tambour s’en vient, et sent son cœur qui bat au rythme de ses pas. Oh, petit enfant, où vas-tu ? Hedi Slimane Tortella joue le petit tambour pour son entrée dans la maison Céline. Le couturier, préféré de Karl Lagerfeld pour qui celui-ci a perdu 28 kilos pour s’habiller comme la caste « Slim man », et, après avoir sévi et changé à jamais la face du monde : la mode de St Laurent. Il vient imposer son style « clubbing » des années 70 sur la marque Céline qui était plus proche jusqu’à présent du Hermès d’antan que d’une « Roustinade ». Céline Vipiana, créatrice de la marque et fabricante de chaussures sur mesure pour enfants, doit regarder ce petit adolescent de cinquante ans, qui s’amuse avec les marques comme le ferait (Le Petit tambour), celui-là même qui transporté devant la scène de la Nativité par les Rois Mages, n’ayant pas de cadeau pour l’enfant Jésus, lui joue de son tambour avec l’approbation de la Vierge Mundilfari.

Dans Paris, plus proche des coups de minuit, quand seule la garde est debout, et que tout homme de Paname a branché sa voiture électrique à la recharge, je m’assieds devant le soldat au tambour, et essaye de  partager le rêve de Slimane.

MAX VERT DE CHIQUE

Du vert au taupe en passant par le marron glacé, des couleurs passe-murailles pour une collection plus q’intéressante. Le vert, emblème du « mâle » au Moyen Age, mais aussi symbole de nature et de la liberté, une couleur ambiguë, mais pour la mode, « why not ? ». Il provoque les envies mais ses envies changent tout le temps en fonction de l’époque. Certains l’adorent, d’autres le haïssent, c’est selon? c’est le vert de chique.

GAFA TES DROITS

Pour la mode, cela veut dire, pour ceux qui n’ont pas encore compris, que les photographes devront être rémunérés à chaque fois que vous publierez des photos sur votre compte Facebook. Ce qui pose problème pour les photographes inconnus, ils n’auront plus jamais la chance d’être remarqués car ils ne seront jamais publiés. Si ce projet est voté, on revient à la case départ : au temps où les photos de la fashion week ne paraissaient que 6 mois après les collections. Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres de demain.

UN DÉFILÉ BARGE

L’Oréal Paris partenaire, depuis 2016, de la Paris Fashion Week (PFW), se prépare à organiser son deuxième défilé sur un bateau face au Musée d’Orsay (Fluctuat Nec Mergitur – la devise de la ville de Paris) et cela sera le 30 septembre à 14h au port de Solférino qui ne sera pas la croix et la bannière mais espérons seulement la Croix Rouge. Celui-ci devrait attirer encore plus de spectateurs que le show organisé sur l’Avenue des Champs-Élysées l’année dernière.

« Tout le monde est invité, et assurément les concierges portugaises, les demi mondaines russes et botoxées en tout genre ne manqueront pas. Mais, Paris vaut bien une messe parce que les parisiens le valent bien » a déclaré le président de L’Oréal Paris…

UNE FASHION WEEK SANS CON

Sartre avait raison : l’enfer c’est les autres, et cela est quand même incroyable que nous réussissions à faire des oranges sans pulpe, des raisins sans pépin, des farines sans grumeaux, du café sans caféine, du sirop sans colorant et de la bière sans alcool sans jamais être capable de faire un monde sans imbécile ? Serions-nous capable de créer une Fashion Week sans nigaud ? Alors, nous nous sommes posés la question : que serait une semaine de la mode sans céphalo-abstinent ?

Nous commencerions tout d’abord par supprimer les agences de « pestes » qui font leur travail en dépit du bon sens et qui arrivent même à nous faire parvenir les invitations une journée après la présentation. Un monde sans selfie de « photos graveleuses », qui ne prennent pas les collections mais qui se prennent à la collection. Un monde sans photographes grossiers et mal élevés qui se battent pour une place et qui crient au premier rang en invectivant les invités : « décroisez les jambes Mesdames ».

PATISSERIE PAS TAPISSERIE

En artisan appliqué de la diplomatie culinaire, Philippe Conticini a naturellement choisi de mettre le Japon à l’honneur de sa nouvelle ligne pour charmer les papilles du pays du Soleil-Levant. Il associe un certain classicisme de la gastronomie française au raffinement des saveurs nippones, un monde de rêve, de plaisirs, de saveurs et de surprises  : une pâtisserie qui ne fait pas tapisserie.

A l’agenda des langues de chatte pour les Mondaine du seizième au thé matcha collé-serré avec une garniture de chocolat blanc à la fleur de sel, un biscuit au citron vert roulé autour d’une crème pâtissière au yuzu, mais aussi et surtout une « meringue neige », sorte de Mont Fuji arrondi …

LE HERMÈS DU GARD

Le savoir-faire est un rêve, une œuvre d’art, une pièce unique. Chaque pièce de Virgile Cazals est l’aboutissement d’un travail intransigeant, minutieux, d’un savoir-faire unique, ainsi que d’un artisanat d’exception. De la célèbre selle de Camargue à l’éblouissante selle anglaise, l’atelier de sellerie et maroquinerie de luxe et d’excellence où la règle est simple : gardez à l’esprit qu’il faut perpétuellement conserver le savoir-faire de ses aïeuls et traverser le temps pour que le chef d’œuvre d’un rêve prenne vie peu à peu.

Virgile Cazals a d’abord étudié la ferronnerie mais aussi l’art du ferrage des animaux. Cela lui a donné l’envie, en passant devant la boutique Hermès et des produits convenus qu’il y a vus …

BOTTER RICCI HORS DE FRANCE

Le groupe espagnol Puig « prononcé Poutch » a enfin trouvé les dauphins de Guillaume Henry pour la direction artistique de Nina Ricci ; un duo de choc pour un putsch cette saison sur la maison de Maria Adélaïde Nielli qui doit se retourner dans sa tombe. Il s’agit de Rushemy Botter (32 ans) et Lisi Herrebrugh (28 ans). Le premier est né à Curaçao et a grandi aux Pays-Bas. Il avait rejoint l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers grâce au soutien de Walter van Beirendonck et Dirk van Saene. De son côté, Lisi Herrebrugh est née à Amsterdam et est diplômée de l’Amsterdam Fashion Institute. Le duo faisait partie des finalistes du dernier prix LVMH et a surtout remporté le grand prix du dernier festival de Hyères.

LA MADELEINE DE FAUCHON

Le traiteur parisien de la place de la madeleine, ouvrira le 1er septembre son  premier hôtel, en lieu et place ou à vu naître la marque voilà 132 ans maintenant, Dieu que le temps passe !. Cinquante quatre chambres dont 17 suites, exclusivement pour les étranger, car je suppose que c’est comme dans la boutique du bas, ou les vendeuse serve d’abord les japonaise, et non pas les femmes qui vienne tous les midi se sustenter.

FASHION WEEK PARIS SEPTEMBRE

En tout, il y aura 82 défilés, ce qui fait un nombre de shows dépassant largement les autres Fashion Weeks et qui fait de Paris la deuxième plus grande après New York. La profusion sera au rendez-vous mais la qualité des créateurs sera-t-elle là ? N’anticipons pas, passez de bonnes vacances, et revenez en forme, car la circulation ne devrait pas s’arranger avec la rue de Rivoli complètement coupée par la reine Margot, mais Pascal Marrand promet de mettre à dispo des drones transporteurs à l’effigie de FHCM, probablement un « drone de Drame »!

KUCCINI A LA FORTUNE DU PÔ

C’est le haut de la botte où triomphait autrefois l’industrie de la mode et les beautés d’inspiration fellinienne, un mélange des genres de l’ex-rue St-Denis gorgé d’antan de demi-mondaines, pour un restaurant, le Kuccini qui rime avec épure, entre Carla Bruni et Monica Bellucci.

D’emblée, à l’évocation de la cuisine italienne, je colle toujours l’image de la générosité impétueuse, mais pour ce restaurant avec ses arômes d’huile du Piémont et ses couleurs sang de tomate, que la brune incendiaire en ma compagnie allait transformer en Western spaghetti, fut une révélation. Fort à parier que ce restaurant italien devienne ma cantine…

UN PISTIL DE HAUTE CULTURE

C’est la rencontre d’un petit homme vert sortant tout droit de la forêt de Brocéliande là où MERLIN l’Enchanteur, de sa baguette magique,  donna  à cet homme cet incroyable savoir-faire. Il le mis, d’abord, au service de la couture pendant plusieurs années mais, les Grumler & cie avaient fini par le dégouter du métier à force de préférer le vêtement.

Il m’avait demandé de venir voir son safran et j’avais pensé, moi, béotien, qu’il me proposait une traversée en bateau au-delà des mers du sud. En fait, c’était le pistil de cette fleur mauve au coeur écarlate ; un cadeau du paradis qui évoque l’Eden  et nous enchaîne à une mélodie qui embaume d’un parfum enivrant les plats les plus exotiques du monde.

COLIBRI

Minuscule Colibri mais grand gastro, c’est un si joli nom pour cet oiseau qui est le maÎtre des airs même s’il se déplace aussi en arrière, il donne toujours le meilleur de lui-même. Son aile, à 100 pulsations minutes, donne, aux clients de ce restaurant, le souffle magique qui, avec quelques amis, devient vite le début d’une soirée mémorable. Nous avons bu, comme cet oiseau, le nectar rosé servi en abondance qui nous donna l’ivresse de Bacchus et des fêtes de bacchanales ; autrefois où désordre et abus y étaient légions.

CRÉA PORSCHE

C’est la chronique ordinaire de certaines écoles de mode, qui sont aujourd’hui des boîtes à apprentissage, motivées plus par faire des bénéfices que de donner une vraie instruction à des étudiants qui veulent travailler pour ce métier ; une sorte de « dépôt de Bihan ». C’est la chronique ordinaire de la vie de tous les jours, avec des classes surchargées, et des professeurs sous-payés, pour des inscriptions toujours plus onéreuses. Les responsables de départements, dont je faisais partie, doivent jongler avec les impératifs budgétaires pour trouver les meilleurs professeurs à petit prix. Connaissez-vous un discounter de prof. ?

LVMH ACHETE UN FLORENTIN

Le groupe de luxe LVMH prend le contrôle de la maison de couture française Jean Patou. Fondée en 1912, elle avait été rachetée en septembre 2011 par le groupe Procter & Gamble puis par la société Anglo-indienne, Designer Parfums, basée à Londres, appartenant à la famille Mehta et dirigée par Nikita Mehta, parente du PDG et fondateur Dilesh Mehta.

Moins de deux mois plus tard, la jeune femme de 28 ans est remplacée dans ses fonctions de présidente de l’ancienne de Jean de Moüy par Sidney Toledano l’une des figures emblématiques du groupe LVMH. Sydney qui occupait le poste de PDG de la maison Christian Dior a été nommé en janvier 2018 président de LVMH Fashion Group : filiale du groupe français qui regroupe les griffes Céline, Fendi, Givenchy, Pucci, Kenzo et Loewe.

ON AURAIT PU DIRE BIEN DES CHOSES

On aurait pu dire bien des choses en somme. A toutes ces phrases des égéries de la télé-réalité, « Il y a pas photo » ; terme de turfiste que l’on aurait pu en bon français transformer en : « il n’y a aucun doute ». « Je vais te mettre la misère ! » dit-elle encore. De nouveau, on aurait pu utiliser la phrase de Balzac : « je vais faire rendre gorge à ces barbares contrefacteurs de style ». Des barbarismes que personne ne comprend. Ainsi les Grecs appelaient barbares toutes les nations qui ne parlaient pas leur langue ou, du moins, qui ne la parlaient pas aussi bien qu’eux ; sans excepter les Égyptiens, auxquels ils étaient redevables d’une partie de leurs sciences et de leurs arts.

COLORATURA DE CARTIER

Autour de moi, tandis que la ville sommeille, ma lampe inspiratrice éclaire ma plume, je viens voir ses trésors qui transforment une vie en fantasmagorie. Sans bruit, sous le pavé humide du bitume, je marche sur des pierres comme sur un lac profond et calme de Suisse, et, comme une panthère, je glisse jusqu’à la rue de La Paix dans une lumière blanche similaire à la neige quand, en avril, elle tombe des étoiles sur le pavé parisien.

Je suis au treize de la rue. J’arrive devant ce temple pour contempler cette collection « Coloratura » que Cartier nous présente en avant-première.