J’IRAI LIKER SUR VOS TOMBES

Il y a ceux qui « like» par nécessité, ceux qui le font parce que leurs doigts sont trop paresseux pour écrire un commentaire, ceux qui ne savent pas écrire et ceux qui ne « like » pas. Et, si cette typologie dichotomique des « social networkers » était bousculée par l’apparition d’un bouton « Don’t like » ?

Pouvoir choisir entre l’option « j’aime » et « j’aime pas » serait un minimum nécessaire par vision démocratique, mais l’expression des médias sociaux est-elle vraiment démocratique ? Le monde que nous impose Facebook est plutôt binaire et, pas vraiment républicain. Celui-ci gagne sur tous les tableaux. Non seulement le leader des médias sociaux vous demande de l’argent pour diffuser vos informations au-delà de 25 personnes, mais vous soumet à la publicité qu’il vous impose, et je ne compte pas les 40 millions d’euros que Bercy donne par an au groupe de Mark Zuckerberg pour espionner les contribuables qui seraient pris au volant de leur voiture de sport non déclarée aux services fiscaux.

LE HERMÈS DU GARD

Le savoir-faire est un rêve, une œuvre d’art, une pièce unique. Chaque pièce de Virgile Cazals est l’aboutissement d’un travail intransigeant, minutieux, d’un savoir-faire unique, ainsi que d’un artisanat d’exception. De la célèbre selle de Camargue à l’éblouissante selle anglaise, l’atelier de sellerie et maroquinerie de luxe et d’excellence où la règle est simple : gardez à l’esprit qu’il faut perpétuellement conserver le savoir-faire de ses aïeuls et traverser le temps pour que le chef d’œuvre d’un rêve prenne vie peu à peu.

Virgile Cazals a d’abord étudié la ferronnerie mais aussi l’art du ferrage des animaux. Cela lui a donné l’envie, en passant devant la boutique Hermès et des produits convenus qu’il y a vus …

LES FOSSOYEURS DE LA HAUTE COUTURE

Il s’appelle Pierre Agneau, Didier Grumler et bien d’autres… Ils avaient annoncé la mort de la « Haute Couture » en leur temps. Mais, qui s’en souvient aujourd’hui ! Les écrits restent alors que les paroles s’envolent. Des visionnaires d’une profession qui s’expliquent aujourd’hui en 140 caractères et leurs cerveaux formatés aux médias sociaux ne dévoileront jamais l’échelle microbienne de leur connaissance. Voici en ce qui me concerne quelques mots qui décrivent cette activité que j’ai découverte il y a quelques années maintenant, et qui, depuis tout ce temps, continue à faire ma joie.

Elle est comme un soleil qui perce soudain les nuages pour faire apparaître un paysage ou une ville inondée de lumière et, en une seconde, transforme tout sans rien changer. La Haute Couture transfigure non pas le réel, mais la perception que nous en avons. Au premier show, soudainement, elle nous baigne d’un rayon irrésistible et, avec une telle force, que celui-ci nous rend indéniablement heureux comme une piqûre d’épingle du bonheur. »

LUXE UN VOYAGE CRÉATEUR D’ÉMOTIONS

Ce monstre du luxe multipliera alors les itinéraires dans la région : du Portugal aux Îles Grecques en passant par les Baléares, l’Italie, la Côte d’Azur, Malte ou la Croatie et fin mai 2020, le yacht mouillera du côté de Monaco pour permettre à ses passagers d’assister au mythique Grand Prix de Formule 1, « Formule 1 !!! » bien pour le nom d’un hôtel de luxe, bref passons…

Prochaine étape, le dirigeable ou paquebot volant qui sera dans la même configuration…

LE FEU CHEZ LVMH

Il y a le feu chez LVMH, une bouteille de gaz « provenant certainement des usines à gaz que l’on peut trouver dans le groupe » a mis le feu hier à l’hôtel de la Dame du Châtelet et du Seigneur des Arnault, j’ai nommé le futur hôtel du Cheval Blanc. A peine construit, celui-ci prend feu hier à 10 heure, et les retards qui s’accumulent ne font pas la joie du Seigneur. D’ailleurs, quelques jours plus tôt, un immeuble sur le côté du futur hôtel s’est écroulé. Les travaux en sous-sol, que le Prince réalise dans le quartier, aura eu raison d’un immeuble du XIV siècle. Probablement, le Prince se fait construire un mausolée comme les rois d’Égypte (Oh raison funèbre !) pour faire de la concurrence à François Mitterrand et à sa pyramide si proche.

A VOILE ET A VAPEUR DE BRUNE

Dans la brise du matin, je regarde la femme qui va disparaître à l’horizon. Son sac porte cette charge que certaines femmes lui imposent. Navigante solitaire au gré du vent et dérivant dans la brume, déchirée par une plainte qui ranime parfois l’amertume, j’ai vu l’éclat d’un phare surgir d’un nuage épais ; une boutique dans Dinard qui « vent » un petit moment d’éternité.

Je suivais le cap pour découvrir et, par hasard, accoster sur un artisan métier d’art où l’abnégation fait loi. Une boutique ,qui a un je ne sais quoi, qui donne envie d’acheter, car la résilience, qui y règne, est de cent pour cent d’ivresse et calice de gentillesse.

NICOLAS 2 AT VUITTON

La marque de luxe française, Louis Vuitton, propriété de LVMH, a annoncé mercredi le renouvellement du contrat de Nicolas Ghesquière en tant que directeur artistique des collections féminines.

L’annonce cimente ainsi la relation entre Vuitton et le créateur, qui, sous son mandat, a connu une croissance « sans précédent » dans le prêt-à-porter et la maroquinerie. Bernard Arnault s’est dit « très heureux » que Vuitton poursuive son parcours avec Ghesquière. « Il a su rendre la femme Louis Vuitton contemporaine. Sa vision, son talent et sa créativité le placent parmi les meilleurs designers au monde aujourd’hui », a-t-il déclaré.

POURQUOI CHANEL A CRÉÉ LA PETITE ROBE NOIRE?

Le journaliste de l’époque décrit le vêtement élégant comme « The Ford », se référant à l’époque incroyablement populaire du modèle « T » de chez Ford. Et, comme Henry Ford, à la question des reporters : « Monsieur Ford, si je voulais acheter un Ford « T » d’une autre couleur que noir cela serait-il possible ? » Henry répondit : « Aucun problème, vous pouvez l’acheter de la couleur que vous souhaitez à partir du moment où c’est noir.

Cette petite robe défraie la chronique de l’époque, car dans cette période post-victorienne, qui a précédé les années 20, les vêtements noirs de coupe simple étaient liés à l’habillement des domestiques d’une part ou des gens en deuil d’autre part, plutôt qu’à la haute couture. Mais, comme beaucoup d’autres conventions du monde avant la Première Guerre mondiale, celles-ci ont changé à l’époque du Jazz, dans les années 1920. Les changements de garde-robe sont révolutionnaires, et l’apparition des vêtements de sport dans la garde-robe des femmes entraîne plusieurs autres changements…

GIVENCHY ET CARTIER DE WINDSOR

Comme à son habitude, le prince du Luxe a manœuvré adroitement en recrutant la créatrice britannique, Claire Waight Keller, appelée en France la Demoiselle d’Avignon, pour que la Duchesse de Windsor porte une robe « Givenchy » à l’occasion de son mariage ; particule de l’argent oblige. C’est Monsieur Hubert de Givenchy, couturier aimé des stars et qui habillait les princesses « Auburn », qui aurait été heureux de voir son nom briller parmi les étoiles. Comme usuellement, la maison des Windsor a choisi son joaillier préféré Cartier pour offrir à la mariée, la plus célèbre du monde, un bracelet et des boucles d’oreilles car les diamants sont éternels et ne seront pas sur canapés. Cartier remporte ainsi le sésame le plus profitable de la galaxie des nababs.

SANTOS TIC TANK

Dans certains dîners, là où les Nabilla se pâment comme des poules en rûte, je pose délicatement ma main sur la table et, par un très léger mouvement du poignet, j’essaie, par jeu, de sentir le balancier interne qui égraine les secondes de ma vie. Mais, en vain, car cet objet de précision arbore un silence plus grand que si vous étiez au cœur d’un Parc Naturel de l’Ariégeois ; le silence est l’âme des choses.

Lorsque le temps s’emballe, au fur et à mesure de la journée qui passe, celle-ci bat la mesure et explore les minutes qui s’écoulent. Les engrenages s’entraînent et instaurent le rythme de ma vie comme si j’avais à mon poignet un microcosme solaire. Le tapage de la ville qui m’entoure ne vient pas perturber le temps silencieux qui s’égraine doucement et moelleusement dans ce boîtier étanche.

ADELINE ZILIOX

Quel ravissement et quelle poésie ! Grâce à Romain et à son accueil au « Dress code Hôtel », nous avons pu rencontrer un « Talent Aiguille ». Sa création est faite de transparence mais aussi de sensualité comme ces statues qui ornent les temples d’Angkor. Des fleurs et du romantisme avec l’amour en signature « Urban Chic » avez-vous dit ? J’aurai plutôt dit « envoûtant Chic ». Dans ses collections, Adeline Ziliox ne se limite pas à un style ultra féminin et intemporel mais donne de la sensualité en abondance pour une couture qui se conjugue au féminin.

Eveil de mes sens ; des sens sens dessus dessous qui me chavirent de trouver un style sans vulgarité, et qu’elle laisse simplement s’exprimer en donnant la parole au corps de la femme qui la porte.

UN LIPS DICK POUR KARL

Le Kaiser a fait équipe avec une société australienne pour sa ligne de maquillage, préparant probablement son « Argent de moche » pour sa sortie du groupe Wertheimer. Une collection qui touche aussi bien les jeunes que les vieux, allez savoir pourquoi ? Karl nous propose une figurine en forme de Karl plus proche d’un « Lips Dick » que du « Lips stick ». Une nouvelle façon de se connecter avec le public et avec ses compagnons de mode (comme il aime à les appeler) des followers qui suivent Karl dans leur vie quotidienne et qui seront heureux de dépenser de l’argent pour un maquillage Karlissimo !

CETTE INDUSTRIE QUI TUE LE MONDE

Après ce weekend des jeunes créateurs, prenons le temps de regarder de l’autre côté du miroir. Les guerres du futur ne seront pas menées pour du pétrole, mais pour de l’eau, prophétie qui se concrétisera plus vite que prévue au regard de la pollution majeure et irréversible des cours d’eau engendrée par les fabriques de vêtements des grandes marques.

Cette industrie de la mode est la deuxième plus polluante du monde après celle du pétrole. Il s’agit d’un écocide et rien n’arrête ce processus néfaste, car les produits chimiques déversés dans les cours d’eau atterrissent, ensuite, dans les rivières et les fleuves qui…

QUATRE CONSOMMATEURS DU LUXE

Le premier consommateur, « L’esthète », il attache une importance particulière à la beauté de l’objet, à l’excellence, au raffinement, à l’authenticité des produits ainsi qu’à l’expérience unique conférée par sa fabrication. Le luxe, pour lui, renvoie à l’art de vivre et à la distinction qu’il confère.

Le deuxième consommateur, « L’adepte « , valorise essentiellement la sensualité des produits et leur créativité. Ils sont des clients soucieux d’exprimer leur personnalité, de montrer leur individualité, notamment par des choix les mettant à part, dans une catégorie au-dessus des autres du fait de leur originalité.

UNE PÂTE DE VERRE

C’est un matériau à partir duquel on produit des œuvres uniques et en édition limitée. Juli, que j’ai rencontrée, n’ait que maîtrise de la main : une « patte de chair » pour une pâte de verre. Mais, quelle est cette matière nommée de ce nom barbare « Pâte de verre » qui comporte des bulles et qui prend à la lumière un aspect cireux, mat, semi transparent ou dépoli, c’est selon. Son grain de peau est particulier, évoquant le velours d’une pêche, le satin d’une peau délicate ou la douceur d’une femme sortant d’un bain de lait d’Ânesse. La lumière lui offre toute une gamme de jeux optiques et le spectre des couleurs et des épaisseurs de la matière rayonnent de reflets qui feraient pâlir un nuancier Pantone.

BAIKEN GERMANO-TRIP

Obtenir une table chez Baiken relève de l’exploit car il y a une grosse demande, et avant d’entendre à l’autre bout du fil «hallo», puis le « ja », il faut téléphoner plusieurs fois pour avoir gain de cause, numéro de passeport, heure d’arrivée, etc.. la précision, toute germanique, qui fait que j’avais ramené ma carcasse et ma blonde « chambre froide » et yeux bleus pour le décor environnant et passer inaperçu, un voyage pour une version riesling portée à maturation à la limite de l’accident ménagé alcoolique mal déguisé.

La table de Baiken, c’est simplement dans les vignes de Baccus à 30 minutes de Francfort, pour un germano-trip qui se voulait gastronomique et qui a été « maestronomique ».

SI FRANCK SORBIER M’ÉTAIT CONTÉ

Il est difficile d’imaginer une époque où les créateurs ne puissent pas diffuser leurs collections par les images. Alors, Louis XIV décide de faire des défilés de Haute Couture à Versailles. Les courtisanes et les courtisans ont l’obligation de se présenter au roi avec des tenues originales et créatives.

Ce sont les « fashion shows » d’aujourd’hui et les courtisans et les courtisanes y sont légion. Enfin, rien n’est plus efficace en matière de vente que le mélange explosif du sexe et de la célébrité. Versailles devient donc ainsi le lupanar (traduction de l’italien: la chambre des louves) ou un endroit pour sexe, robes et musique. Le syndrome Kardashian et Grumler réuni dans un cocktail, raconté par Thierry Ardisson.

BRÈVE DE MODE

« Vous vous trouverez sans argent, mais les femmes vous sont bénéfiques et c’est par elle que vous réussirez. » Le cœur tremblant, le jeune garçon écoute avec attention la chiromanciennes. Nous sommes en 1919, il vient de fêter ses 14 ans. De retour chez lui, l’énigmatique phrase résonne encore dans sa tête.

Celui-ci sera à l’origine de l’un des plus prestigieux parcours du monde de la mode et les superstitions rythmeront le destin de ce petit garçon nommé Christian. C’est en 1946 près de 30 ans après cette rencontre que le petit devenu couturier traverse une période d’intérrogation. Il envisage d’ouvrir sa propre maison de couture, une nouvelle étape qui peut s’avérer risqué… READ MORE

DOUBLE QUEEN IN LONDON

Anna Wintour, la patronne du célèbre magazine américain Vogue, qui est habituellement la seule reine de la Fashion, ne souriait pas derrière ses éternelles lunettes noires pour nuits blanches.
A 91 ans et 70 ans de règne – espérons que cela ne donne pas des idées à Madame Wintour sur la longévité de son mandat – Elizabeth II assistait pour la première fois à un défilé de mode. Je peux imaginer le désarroi de la société, Burberry, qui se targue d’être la plus grande marque de la Grande-Bretagne qui vient se faire chiper sous le nez le plus important premier rang de l’histoire de la mode, aurait dit Monsieur 140 caractères, j’ai nommé le breton de service qui depuis est passé à 5 minutes de mode sur TMC. C’est amplement suffisant.

LANVIN, OLIVIER LAPIDATION

Un esprit facile lui aurait donner une information post-Mao, mais, entre la facilité qui pond sans effort et la fécondité laborieuse, il y a un abîme de possibilités pour les esprits qui réfléchissent. Là, où il y a de la « Cheng », il n’y a pas de plaisir dit-on, la chinoise est ainsi, quand elle plonge dans l’eau, elle a des idées, quand elle en sort, elle sèche.

Nous sommes préparés, Madame, à quelques croquis de l’enfer sur un trône splendide ou d’une robe posée sur un pot de chambre, c’est selon. Mais, je reste accroché à l’idée que rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion, car elle renverse l’ordre traditionnel du raisonnement et place la conclusion avant les prémisses…

THE GRAND BULGARI HOTEL

Un hôtel pour la marque Bulgari qui sera un bijou, c’est bien la moindre des choses. Situé au 30 Avenue George V, au cœur du triangle d’or du luxe Français entre les Champs-Élysées et l’Avenue Montaigne, l’hôtel où tous les superlatifs ne seront pas suffisants pour vous le décrire. Un Spa, dit-on, qui lui donnera des soins à la poudre de diamants, mais surtout pour « L’aloe Veinard » qui pourra se le payer.

Une piscine de 25 mètres, pas olympique mais  olympienne, un restaurant et, enfin, un bar donnant sur un jardin intérieur où des pâtes à l’italienne seront filées sur un métier à clochardiser les riches qui n’auraient que 2 millions d’euros sur leur compte.

ASHIANA LE NEW DÉLIT

Ici, on mange indien comme chez soi, mais on parle pakistanais. C’est indo-européen et on croit à Vishnu, car l’intégrisme de ceux-ci, c’est d’abord la vraie cuisine. Ils sont « youpi de sansonnet » et, pour le plus grand plaisir de notre palais, celui de Jaipur, Le Taj Mahal, bien sûr.

Je me demande qui a eu l’excellente idée de commander cet agneau à l’aubergine. Ah oui, la jeune fille de 20 ans, qui y était restée, comme une inflexion de la courbure du temps. J’ai été poussé dans un trou noir de Stephen Hawking : la brève histoire du temps, mais je ne vais pas en faire une « génisse ».

ISSEY H2O

C’est, en effet, sous l’aiguille d’Issey Miyake qui, en fait sa signature, que le plissé revient au goût du jour, alors que la mode contemporaine avait mis les plis à l’écart. Pourtant, Issey ne ramène pas sa ‘fraise’ nous dit la baronne qui allait m’asséner des vérités premières sur la plissure, la seule, d’ailleurs, qu’elle connait, c’est celle sur laquelle elle est assise.

Un véritable emblème de Haute Couture, rares sont les artisans plisseurs qui sculptent encore la matière à la main. En Bretagne, les « Plissés de France » perpétuent la tradition depuis 1956 pour les maisons les plus prestigieuses.

FRANCK SORBIER PRÉSIDENT

C’est bien loin des tracas parisiens et de son intelligentsia, qui pense qu’aller à Toulon, fait d’eux des modeux, plus morveux que moqueuse. C’est dans la région de l’homme d’affaires, François-Henry Pinault, près du détroit de la Rance, là où la princesse Anne de Bretagne, quand elle se marie à François 1er, crée la cour et ainsi éduque les courtisans à l’élégance Celte. Bref, une histoire de mode que, même, Monsieur Didier Grumler ne connait certainement pas.

C’est la 24ème édition du Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinan qui aura lieu du 13 au 15 avril prochain…

KERING MONTAGE OFF SCORE

La famille Pinault, ferait-elle l’objet d’une dénonciation d’un autre groupe du luxe français ? Devant l’insolente réussite d’YSL, Balenciaga et de la marque Gucci, cela semblerait probable. En tous cas, cette famille-là est aux yeux du grand public une famille de breton plutôt sympathique qui, sans héritage, a réussi à se hisser au niveau du premier groupe de luxe Français. Le père comme le fils ne seront jamais des énarques bon ton qui toisent les autres par leur culture et leur côté intelligentsia française.

Une famille du bois avec valeurs, qui a beaucoup bossé pour être ce qu’ils sont.

GUSTIBUS LUCULLUS

Nous avons commencé par les poivrons, « fluctuat nec mergitur », dans une sauce aux anchois délicate qui a enchanté nos papilles. Les autres convives se sont laissés séduire par les asperges blanches, mousseline de parmesan, ainsi que par le classique, quoique téméraire, vitello tonnato. C’est comme l’amour, quand c’est bien fait, cela peut être très bon, et devant l’orgasme naissant de la baronne cela l’était.

Bien loin des desserts « franco-plus », l’épais tiramisu, à la panna cotta faite à l’ancienne et la mousse citron scelleront l’entente cordiale de la France et du Piémont, et votre estomac,

FRANCOISE BEUCLER

J’avais sur ma table de nuit ses romans que ma femme lit très assidument et qui lui procurait ce petit moment d’évasion du soir. Suite à un grave accident de moto, je me mis à lire, un jour par hasard, ce livre qui trônait sur une pile qui trônait comme un immeuble de Manhattan. Des romans qui ont rempli ma convalescence et aussi mon âme de tristesse, car trop proche de la réalité. D’une très grande violence, mais aussi d’une grande douceur, Françoise Beucler était au pied de notre intimité et de notre vie.

Vous nous avez fait rêver, Madame, moi et mon épouse. Vous nous avez emmenés dans votre univers. Vous nous avez aussi beaucoup émus et je vous en remercie. La violence, chez vous, n’est pas une force faible mais une force de vérité. Malgré ce décès, cher Pascal Morand, soyez heureux, car, pour ma part, quand ma mère viendra à décéder, je n’aurai rien à raconter sur elle.

MANISH ARORA UN PAPILLON FAUNE

Thubten Sangpo n’est pas un sanglot comme on aurait pu le supposer. Manish Arora ou le bouddhisme brassé avec Kamakura, que ma voisine avait confondu avec « Kamasutra » ; une ex-avocate Russe qui, autrefois, tirait sa subsistance à passer sa langue sur ses lèvres en signe de satisfaction devant l’idée d’un mets succulent qui n’était autre que son patron. Beaucoup plus de léchages que de plaintes qu’elle consignait à foison pour le Barreau.

Des Ryangban de la dynastie Joseon assises au premier rang, croisant les jambes plus-que de raison si bien que leur robe s’étirait prête à éclater. Se pavanant devant le spectacle, qui attire particulièrement leur yeux débridés, faisait ainsi ressortir leur gémellité due seulement au même chirurgien esthétique. Elles sont fans du couturier et sont priées, par la maison, de ne pas claquer « l’apôtre », car il faut comprendre que, pour cette saison, son moyen d’exaltation, c’est sa palette de couleurs et son but, la clarté et l’évidence des choses de la mode.

MA CONCIERGE A UN VUITTON

Entre la contrefaçon, qui règne en maître sur les marchés parallèles de la planète comme un sésame ouvre-toi, « Allibaba et les quarante voleurs » qui s’activent à grand coût de promotion mondiale, vous pouvez trouver la marque Louis Vuitton n’importe où. D’ailleurs, regardez le sac à main de votre femme de ménage qui vient travailler avec son speedy LV achetée pour noël au « Kilo Shop » du coin. Parfois, il lui est donné par la Vicomtesse comme étrenne qu’elle s’empresse de revendre sur internet.

Vous pouvez dépenser plus de 100 millions de dollars en promotion et en publicité, cela n’empêchera pas que petit à petit la marque soit diffusée à un échelon jamais atteint ; la diffusion cosmique. Ainsi les fils et les filles des concierges de nos parents, les « Hidalgo Portugaises » arborent leurs symboles sociaux comme pour nous dire : « vous voyez, je suis sortie de ma condition ».

VUITTON LA TIRADE DES NUÉES

C’est un peu croquignolet que de voir le président des Français qui, plutôt que d’inviter les magazines de son pays, invite une rédactrice en chef d’un magazine américain, largement controversé, mais il est vrai que notre président a une très grande proximité avec Donald Trump. Les gens intelligents se reconnaissent toujours entre eux !

Que dire de la collection de Vuitton par Nicolas cette saison ? Si j’avais envie de faire plaisir au Seigneur des Arnault, j’aurais intitulé cet article : « Bravo mon Seigneur et touchez ma bosse ». Voici ma tirade du « nez » de Cyrano de bric-à-brac.

CHANEL VERT DE GRIS

On pourrait dire que Karl Lagerfeld était sorti du sous-bois pour nous présenter cette présentation de prêt-à-porter 2018/2019, et nous aurions pu voir la couleur de l’automne dans les « presques mort doré » au vu de l’invitation. Moi, je n’ai vu que la couleur vert de gris. C’est un service de sécurité impressionnant qui nous accueille à l’entrée du Grand Palais et nous sommes parqués sur le chemin de halage avant d’être fouillés comme des bestiaux qui vont prendre un wagon pour la Pologne.

Toutes les Vuittonnesses et les Baronnesses étaient présentes et elles arboraient leur nouveau sac « mamelles » pour certaines et, pour d’autres, leur dernier « Mac Charnel ».

THOM BROWNE PARIS 2018

Thom Browne fait un clin d’œil à Vigée Le Brun portraitiste du 18ème siècle et surtout de Marie-Antoinette. « Lebrun, me dit ma voisine, ex-star de la télé réalité, est un afro-européen? » «Ben oui : Le Brun avec Thom Browne, it makes sense » avec un accent américain des filles à strip-tease qui « officinent » en plein milieu du désert de l’Etat du Texas.

Browne ? Oui, mais en cinquante nuances de grey et en flanelle, un parfum de ravissement à venir. Né en 1965 et Américain, le créateur éponyme protégé par Anna Wintour, enfante pour trois marques distinctes en tant que styliste, dont la sienne. C’est de cette dernière dont nous allons parler ce jour. Dans le monde de Browne, les vêtements sont surréalistes mais toujours avec un brin de poésie. Je suis le comble du journaliste, à ce moment là, c’est-à-dire à «l’article» de la mort car je me rends compte de la difficulté que je vais avoir à décrire ce spectacle qui, au demeurant, ne me laisse pas indifférent.

ELIE SAAB PARIS 2018

La bande sonore de Nirvana aurait dû nous conditionner à l’atteindre. Cette musique venue des cieux ne nous donnait aucune indication sur l’abondante collection richement ornée et aussi vaste que le Grand Canyon. « C’est comme les Chutes du Niagara » me dit la Baronne car les modèles tombent à une vitesse effrénée dans un tourbillon de mousseline toujours plus brodée. C’est une influence plutôt Victorienne pour certaines robes et plutôt cool chic pour d’autres. C’était comme un deuil de robes noires avec des cols hauts et des manches longues. Au milieu de la collection, le temps s’éclaircit comme un matin de printemps au bord du Nahr Ibrahim avec plus de fleurs. « Grand Dieu » s’esclaffa la Vuittonnesse à côté de moi. Étonnée de cette abondance de fleurs, je lui répondis : « Dieu n’a rien à voir dans cette affaire, mais avec Dieu il ne faut pas tenter le diable ».

NINA RICCI UNE ESCARBOUCLE

La seule chose royale dans ce défilé était le lieu. C’est effectivement au Royal Monceau que le créateur de Nina Ricci, Guillaume Henry, en partance pour d’autres horizons, a tiré sa révérence pour la marque la plus emblématique de Mariolo « Push ».

Son départ atteste du fait que, depuis plusieurs années déjà, ce reflux gastrique de la mode, que nous avions dénoncé dès son arrivée, finira en Italie pour créer un prêt-à-mocheté plus proche que d’un prêt-à-porter. La Baronne de la Cystite Reynale garde néanmoins ses distances car me dit-elle, « la distance, c’est la seule chose que les riches veulent bien que les pauvres gardent ». Noblesse oblige !

Inutile de vous présenter les modèles, un par un, car la photo de la robe à double ceinture positionnée sur la poitrine d’un mannequin passé d’âge ruine la poésie et l’extase que la maison française avait voulu véhiculer par Laetitia Casta.

JACQUEMUS PORTE OUVERTE

Porter une certaine aisance dans la couture n’est pas aisée et celle-ci ne s’acquiert pas toujours. Ce créateur, une « Porte » ouverte sur le Souk d’une part et le néant d’autre part, entendez la clameur des aficionados encensant le couturier de toute sa jeune splendeur ; une splendeur créée de toute « press » qui vont le porter aux nues et en djellaba jusqu’au septième ciel, pour retomber ensuite car lorsqu’il sera arrivé au sommet, il se rendra compte qu’il ne sait pas voler.

Récompensé du Prix LVMH, cela lui donne le droit de ne pas passer par la case départ et de recevoir l’obole du Seigneur des Arnault.

LES PLÉBÉIENS DE LA PARIS FASHION WEEK

En « off » de la Fashion Week, il y a aussi tout ce que j’appelle les pinces fesses, cocktails, dîners et soirées afters qui sont inhérents à la profession et où il faut absolument se montrer pour pouvoir briller en société. Les piques assiettes seront également présents les uns pour tirer les maigres budgets de leur misérable vie que les marques leur laissent comme pourboire et les autres, juste seulement, pour se nourrir.

Bienvenue dans la Fashion Week de Paris et, n’oublions pas le si Charismatique Pascal Marrant qui est toujours célibataire et…

GUCCI MILAN FASHION WEEK

C’est la rengaine de Gucci, celle du bric-à-brac du n’importe quoi. Il est vrai que ma conception de la femme date de plusieurs décennies et que, par conséquent, cette femme, qui m’est présentée, n’a aucune de mes valeurs de référence. Mais, dans quel monde Vuitton ? Faut-il vraiment choisir le « laid » ? Que l’on nous fait boire dans le soulier d’une fille de mauvaise vie et que nous buvons comme un nouveau-né, sans nous plaindre car finalement : quoi d’autres !

Fabriquer du laid pour finir par faire une recette record en révolutionnant la mode. Nous voilà bien démunis devant l’incompréhension totale de ce métier qui change tout le temps. Voilà donc le nouveau père de la couture…

UN RESTAURANT PHARISIEN

Une assiette noire comme un cauchemar et collante comme une romaine quêtant pour une association de sourds et de muets. J’aurai d’ailleurs préféré perdre mes sens gustatifs pour arrêter cette torture de ce gastro à nutrition.

Pour la suite, un pigeon en plat principal, servi tellement rose, que j’ai cru qu’il aurait pu s’envoler à la première pression de ma fourchette. Pour finir une poire Belle-Hélène, sorte de jus acide en purée de cactus, qui vous prend à la gorge comme un produit Monsanto et vous envoie finir vos jours à Saint-Helen dans des vapeurs de cyanure avec le « Nabo Léon »

SOUPE PAULA KNORR

Née de la relation d’une soupe « Knorr » et d’une maladie vénérienne, je meurs d’une mort lente et froide à force de ne pas voir de poésie. J’attendais une mélodie mais non pas une maladie. Cette couturière est aussi inutile qu’une chaude pisse dont on peut se débarrasser beaucoup plus facilement. Qu’elle s’excuse auprès des 400 000 arbustes que l’on a dû couper pour cette collection, pour au final, sortir une élucubration que rien ne peut excuser de détruire la planète.

Un crayon sans mine qui lui tient lieu d’imagination et qui nous emprisonne en nous faisant croire que la liberté, cette rengaine pompeuse de la civilisation, peut tout se permettre.

LE « SOT » D’HERMÈS

Cela se déroulera sur la planète, non pas Mars, mais en mars sur la planète Hermès, que le grand jumping des moitiés de mondaines vont avoir le pied à l’étrier, un licol de la marque autour du cou et le mort entre les dents. Voici la bonne société parisienne du 16ème, mais « siècle » qui se présente pour se faire étrier sur la carrière du centre de Paris.
Un tapis de « sciure de mouches » pour un événement d’un microcosme que nous rencontrons aussi au premier rang des shows de Haute Couture, une belle brochette de bombes. Mais celles-ci sont à mettre sur la tête. Un jumping qui se finira par un bouchonnage exhaustif des participantes, les Vuittonnesses viennent pour cela aussi, confondant le pansage par le bandage, mais leur cécité, finalement, n’est qu’un point de vue…

LA MODE A LA BOTTE DES MONDAINES

On le sait désormais. La mode aime la possibilité de renaître tels le phœnix de ses cendres. A la seule différence, c’est que ces bimbos ne représentent pas la mode. Malgré quelques millions de followers au compteur sur leur Instagram respectif, Paris Hilton, femme d’affaires aguerrie, peine désormais à s’imposer comme icône branchée. Plus souvent moquée qu’admirée, la filiforme blonde fait pâle figure à côté du clan Kardashian-Jenner qui accumule des looks « streetwear » minimalistes et dollars. Mais, c’est surtout la mère Karda, en chef de bande, qui a su faire cracher au bassinet les marques de mode…

LA PIPE DE KARL

Une bouffarde pour la mode, pour un écran de fumé afin de cacher la misère de la création des accessoires. Après la fusée qui fume, voilà la pipe à Papa, un  retour aux sources pour le Kaiser. Quand Magritte peignait une pipe en inscrivant : « Ceci n’est pas une pipe. » A contrario, Karl Lagerfeld nous montre une pipe et nous dit : « ceci est une pipe ». Accessoire de luxe du groupe Chanel, vous avez dit ?  Prochainement, un cellulaire invisible pour les conversations transparentes des Baronnesses et Vuittontesses, en espérant que cela puisse leur donner quelques cellules…

KERING LE TRÉSOR DE RÂ

Le conglomérat français, dont Bottega Veneta, Boucheron et Alexander McQueen, a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 15,5 milliards d’euros, en hausse de 27,2% . Le chiffre d’affaires généré par les activités de luxe de Kering a franchi pour la première fois la barre des 10 milliards d’euros et la part de Gucci est de 6 milliards d’euros sur la même période.

Année phénoménale en 2017 pour François-Henri Pinault, 3 milliards d’euros de revenus supplémentaires en une seule année, et quand le prince de Venise sera présent dans les Halles avec son musée au coeur de Paris et à la nouvelle poste du Louvre, il est probable qu’il finisse par dammer le pion à son concurrent, le Seigneur des Arnault…

RETOUR DE LA PANTHÈRE

La montre Panthère de Cartier lancée en 1983 et interrompue en 1996 aurait pu être oubliée dans les tiroirs du temps. Pourtant, Cartier a décidé de nouveau de miser sur elle et de la relancer en 2017. Le désir du PDG, Cyrille Vigneron, est de recentrer l’offre horlogère de la marque sur la clientèle féminine, mais, l’ancien de Vuitton, avec son intuition légendaire, le pousse également à penser que cette montre correspond parfaitement à notre époque.

Élémentaire, mon cher Watson, car ce dernier, en effet, demande à Richmont 25 millions de dollars pour avoir utilisé une de ses photographies sans sa permission dans une publicité de Cartier.

LANVIN LA DAME DE RANCUNE

La « dame Jeanne », en grande difficulté, est courtisée par les géants du secteur, LVMH et Kering pour ne pas les nommer. Ils ont exprimé leur intérêt pour faire une offre sur la Maison. Toutefois, le leitmotiv de madame est : « mieux vaut penser le changement que changer de pansement ». C’est une vision plus tragique que stratégique. En fait, c’est le fond Mayhoola qui paraît être la « proposition la plus sérieuse » bien qu’aucun accord n’ait encore été signé. Les ventes de Lanvin ont baissé de plus de moitié, ces trois dernières années, pour tomber à moins de 100 millions de chiffre d’affaires.

La Maison de mode française peine à se réinventer malgré les efforts des deux designers successifs, dont l’excellente Bouchra Jarrar adoubée par Monsieur Didier Grumler, sa protégée.

L’ART HAUTE CULTURE DE MODE

On pouvait s’étonner des longues files d’attente se déployant rue de Rivoli aux abords des Arts Décoratifs. Une exposition qui s’est achevée le 7 janvier en battant des records de fréquentation avec plus de 700 000 visiteurs. « Christian Dior, couturier du rêve », plus que Hockney ou Matisse au musée Beaubourg, mais moins que la collection Chtchoukine à la Fondation Louis Vuitton avec 1,2 million de visiteurs. Tout cela retombe de toute façon sur les marques du Seigneur des Arnault. Exposition qui flirte avec le record établi en 1967 par Toutankhamon. Le sphinx a battu son ancêtre, record absolu pour une exposition consacrée à une maison de mode et, pour remercier Sydney Toledano, PDG de Christian Dior Couture, le Seigneur l’écarte de Dior de peur …

INFLUENCEUSE SUIVEUSE DE MODE

Si, aujourd’hui, à 13 ans, tu n’as pas ta chaîne Youtube représentant 10 kilos d’abonnés, tu as raté ton adolescence. Parfois, mes parents me disent qu’ils vont me priver d’argent de poche, mais en deux vidéos, j’ai amassé plus d’argent que mon père en 20 ans. Mon père quand il réussit à envoyer une photo en mms, il pense qu’il a hacké le réseau de la NSA tellement il est fier comme le père de Marcel Pagnol et ses bartavelles.

A mon âge, ma mère jouait à faire du tricot, moi dans ma chambre, transformée en studio d’enregistrement,  je like, je follow,…

GUO PEI PAS DE MINE

Ceux qui ont fait ce choix doivent se mordre certainement les doigts d’une créatrice qui rafistole le romantisme avec les fils du téléphone, dans un style plus dynamo que dynamique. Elysium ou la demeure des bienheureux, un paradis pour le bonheur qui avait attiré notre appétence. Voilà la deuxième Chinoise, la plus connue de Paname, amie de Madame ‘Show’ de « Jeanne Bovin ». Guo Pei ou sa propre version du miracle de la vie, un arbre pour une histoire de Diogène « lupanardesque ». Comme le film « Avatar »  un paradis ‘faute couture’, fantastique roman de « Cou-Gare », plein de fleurs colorées et de sirènes cherchant les fées à la « Chambre stomacale ».

ELIE SAAB BLING BLINDE

« Paris est une Fête » c’est le titre de la présentation d’Elie Saab pour 2018 ; un défilé avec un peu plus de plumes que d’habitude. Espérons au final que nous ne les aurons pas dans le fondement. Des robes diaphanes et des bijoux inspirés de « l’Art déco », que le libanais ne connait pas personnellement, mais il en a souvent entendu parlé, les « Arrhes des Cons ». Une couture pour ceux qui cherchent leurs tenues pour les prochains « Wall of Fame » de la société du bling bling. Et, c’est avec une seule arme que le couturier crée, un balai qu’il porte, d’ailleurs, comme une épée et racle le ruisseau infatigablement. Toujours embêté devant une porte où il est écrit « il y a quelqu’un ». copain impénitent de la Baronne de la Cystite : « à vaincre sans baril, on triomphe sans boire ».

AZZAZERO ET DIX DE DERCHE

Finalement, le Seigneur des Arnault avait raison de se séparer de ce Rousteing de pacotille, un « versa » plus à scier pour un prêt-à-porter plus « zara tous strates ». Toute une philosophie ! Azzaro, sous la plume de Simoëns, est devenu « Azzabof » le belge de l’école de la « chanvre stomacale », une chambre noire, qui lui va si bien, pour celui qui avait des velléités de faire du cinéma, ceci explique peut-être cela

Néanmoins, aujourd’hui, il est devenu un spécialiste du dressing masculin entre le tailoring et le sportswear. C’est la tendance de notre ère. C’est pour cela que continuer à produire une collection féminine pour la marque, qui n’en ait plus une d’ailleurs, Azzaro vient une fois de plus de réaliser des modèles pour des catins de supermarchés.

LES SICAIRES DE LA MODE FRANÇAISE

En France, la plupart de la population française est déconnectée de la mode. La Fashion Week est devenue un sport de « télé-broadcasteurs » d’images à gogo. Jeudi soir, la Haute Couture n’a jamais semblé plus ridicule, plus déconnectée, plus hors de propos. C’est le râle de la mort que l’on entend, car les préoccupations sont plus commerciales que culturelles. Nous achetons plus par addiction et pression publicitaire que par émotion et plaisir pur. Nous ne croyons plus à la magie du vêtement ou à la satisfaction qu’un sac peu offrir. La cliente achète pour assouvir un manque, très bien recréé par les marques….

CHRISTOPHE JOSSE COUTURE

C’est le charme des départs, de nous basculer dans l’inconnu et de creuser au sein de la trame du temps une déchirure bénéfique. Si la poésie est indépendante, c’est à cause de son caractère d’universalité, et elle assure l’intériorité au poète qui ne doit jamais renoncer à jouer son rôle. « Welcome back », Monsieur Josse, et ras-le-bol des tenues de femmes à moitié nues, qui font de nos filles et de nos femmes des demi-mondaines, vulgaires, et calquées sur les égéries de la télé-réalité, qui restent des folles extra-ordinaires, et fatales, et qui nous font frôler l’abîme du néant…

FRANCK SORBIER ANNÉES FOLLES

Si j’avais à commencer ce défilé, j’aurais écrit : « menez une vie d’homme, mais restez une femme ». Bien dans la tendance, le poète, Maître de la mode, l’incontournable et incontourné, Franck Sorbier est toujours à l’écoute de notre temps, et c’est justement cela la mode et la Haute couture.

Dans son laboratoire, il a vu depuis ces derniers mois les « balancestonporc.com » grossir exponentiellement et, en homme sage, il nous rappelle notre propre histoire, là où, en 1920, les femmes découvrent le pouvoir de séduire mais aussi le pouvoir de leur propre corps. Une Isadora Duncan conduisant son cabriolet Morgan à toute vitesse et qui fonda non loin du lieu de la présentation à l’hôtel de Biron, rue de Varenne, son académie. Les Garçonnes que Madame Chanel habillera pour s’encanailler.

CHANEL LA CLOSERIE DES GAGAS

La barbe alors ! On pourrait s’esclaffer devant le nouvel appendice du Kaiser, c’est l’art des jardins à la française pour Chanel, autrement dit la recherche de la perfection formelle et, en même temps, comme diraient les marcheurs, la majesté théâtrale et le goût du spectacle, cela vous va si bien, Monsieur. Dans votre vision toute germanique, vous construisez la mode avec des satins de supermarché, des filles maigres comme un jour sans pain, mais ayant rassasié les Porsches de leurs conquêtes qui vous servent de faire valoir. Vous multipliez les seins que l’on ne saurait voir, bouts d’épaule masqués et jupons en coup de vent, qui vous donnent mal au cœur.

La Victoire de Samothrace vous dégoûte-t-elle ? L’élégante maigreur de l’Armée du Salut vous plaît-elle, à moins que cela ne soit le mot « armé » qui vous parle du Paris de vos ancêtres. En maniaque, vous flairez le facile comme un chien flaire la truffe du Périgord. Vous êtes le Torquemada des maisons de couture, le Vespasien des lupanars (comprenez la chambre des louves). Mais, il est vrai, qu’en tant que germain, vous parlez aussi le « catin ». Dans chaque église, il y a toujours quelque chose qui cloche et le Grand Palais devient la vôtre. Espérons qu’elle ne sera pas votre « sépulcre-couture »…

DIOR LA MANCHE CHIURI

Un immense Dé recouvert d’un damier de miroirs et de carrés noirs dans les jardins du musée Rodin. Un décor tout en noir et blanc, comme un jeu « d’échec et bath » un damier plus dîmier pour la marque. Sous la structure, au beau milieu, en suspension, des cages d’oiseaux et des sculptures surréalistes. Ici, un nez géant qui respire le luxe et le parfum de la création. La Vicomtesse pensa voir le sien avant son opération, un tarin de tapin. Il y a aussi une main, celle de Dieu peut-être ? Plus loin, une oreille pour écouter les échos du musée Rodin et de la création inhérente au lieu.

L’imaginaire, c’est ce qui tend à devenir réel, nous dit Maria pas ses messages, et c’est le leitmotiv de la nouvelle reine de Rome à Paris. La louve avec le Seigneur des Arnault feront de Dior, sans aucun doute, une marque emblématique du 21ème siècle. Le déclin de la Haute Couture ira de pair avec l’affirmation de la culture latine, elle-même étant la synthèse de toutes les influences que l’Europe aura vues se croiser. Un monde merveilleux qui s’offre à nous. Enfin, Dior est de retour sur les grands échiquiers du monde de la mode et de la couture. Il était temps.