Catégorie : FASHION WEEK MILANO 2018
SPORTMAX MILANO 2020
Colliers de chien et casquettes de bateliers de la Volga, épaulettes en cuir ressemblant à un joug ou un tablier de sapeur de familles, pour des pondeuses de chiards en goguette, avec des ceintures où le corps n’est qu’un décor et où le cœur a seulement disparu. Voilà bien la collection la plus moche de la Fashion Week de Milan. Un imbroglio dans une salle où le plafond était tendu de tissus pour nous faire croire que nous étions sous une tente, mais la seule tente dans cet amphithéâtre était mon voisin.
Il est vrai qu’il faut faire preuve, m’a-t-on dit, d’une grande mansuétude pour regarder cette collection d’un créateur qui ne l’a jamais été et qui, d’ailleurs, n’a jamais été formé à l’être. Présent dans une nébuleuse, il arrive à se faire oublier par son collectif. Il est à l’image d’une belle voiture allemande, pas belle, pas fantastique mais quand vous tournez la clef, elle fonctionne toujours. Malheureusement, dans ce cas précis, nous sommes restés en panne…
A PALAZZO FOR ZEGNA
Installé au bord du lac d’Idroscalo, le spectaculaire bâtiment de béton et de pierre de 1968 joue avec l’eau et la lumière. Et Alessandro Sartori l’a vu comme l’incarnation architecturale parfaite des principes de la conception de sa collection de printemps : « graphique et volumineux, mais en toute liberté de poids. » Rien à voir avec ma voisine ex-comtesse de Venise qui se mouchait abondamment à mes côtés et qui recréait son environnement en transformant son entourage en canaux de Venise, mais il est vrai que nous sommes composés à 95 pour cent d’eau ; « une belle leçon d’humidité ».
Dans sa quête contre l’apesanteur, Alessandro Sartori nous offre un voyage vestimentaire athlétique et expérimenté avec des tissus de nylon légers. Le pont qui s’étendait sur l’eau, avec les bancs de petits poissons qui s’y faufilaient, avait été transformé en une passerelle pour les mannequins, et comme un miroir bordé de blancs, nous avions le sentiment que chaque bellâtre marchait sur l’eau.
PERSOL, POUR LUI SEUL
L’histoire de Persol commence en 1917 en Italie à Turin quand le photographe et inventeur, Giuseppe Ratti crée l’entreprise « Ratti » pour fabriquer des lunettes de protection pour les pilotes de courses – Fiat oblige. Giuseppe Ratti veut des lunettes avant-gardistes. Il est rapidement sollicité par l’armée qui adopte le modèle « Protector ».
Puis, la popularité des modèles de lunettes, qu’il invente, s’étend auprès des civils. La marque devient internationale lorsque les starlettes et stars adoptent cet accessoire de mode indispensable à leur look. Riche de treize ans d’innovations, « Ratti » devient Persol en 1930.
DOLCE CARTEBANALE MILAN 2018
La carte et le tiretoir pour Dolce, si vous voulez voir de la couture au carré, c’est le moment. Des « As », ces Italiens où les Dames de Cœur étaient là, et cela n’a pas fait un pli. Une paire de Vicomtesses, Dames de Trèfle, endimanchées pour tenir la Banque, voudraient bien venir jouer au chemin de fer, un petit train train qui pourrait finir en arrière-train quotidien, avec leur Valet de Pique, le fruit d’Eve défendu peut-être. Dolce Cabanale joue son joker en cette saison. il pelote et repelote, et dix de derche.
La Baronne Graci-Una-Notte, assise en face de moi, me lança des regards approbateurs au passage de la Dame de Trèfle, sorte de bataille entre elle
LES ECHOS PAR LE MÈTRE COUTURE MORAND
L’image et les moyens de communication sont en vogue non pas, depuis deux décennies Monsieur Morand, mais depuis l’homme de Cro-Magnon. Pascal Morand, par la voix des Echos, et de son maître, le Seigneur des Arnault nous écrit et voici notre réponse. Visiter la Grotte Chauvet ! En effet, la soif de création était déjà présente à l’origine de l’humanité, et l’homme, qui a fait ces dessins, était tellement doué qu’il a réalisé une perspective en 3D : quand vous avancez avec une lumière, il y a une impression de mouvement, le premier cinéma, en sorte. Alors, seulement deux décennies, c’est un peut court!
FENDI BY CARNE LAGERFELD
Fendi ou Lima-culé confection, loin de sa baguette pour les connaisseurs de la marque, c’est toujours le kaiser qui officine depuis 1965. Une débauche de soieries, de cuirs et de mousselines, ré-interprétation du Tartan, c’est là où le Hamburger est le meilleur dans l’interprétation de la culture des autres. Karl lui avance, car il ne suit jamais une idée fixe.
Savant mélange entre Mondrian et les filles de foi qui ont des croyances antiseptiques, mais peu importe, nous nous laissons emporter dans une collection qui survole le power fileur. Chevelure bleue, comme la barbe du seigneur de Guillery, mais là c’est la femme qui vous mange tout cru.
GUCCI DES RUINES ROMAINES POUR MILAN !
C’est sur des ruines que Gucci installe sa couture, des ruines qui au demeurant devrait être Romaine, mais pour le cas de figure elle seront Milanaise! Chacun pense qu’Alexandre Michel qui décrypte le mode comme un costume de scène, n’à pas plus de goût qu’un garçon coiffeur, mais il en à le look, mais certainement pas le new Look.
Il n’est pas un esprit facile, mais entre la facilité pour pondre sans effort et sa fécondité laborieuse et quelques fois douloureusement, il y à un abîme d’incompréhension pour les esprits qui cogite.
FENDI MENSWEAR MILAN 2018
Les collections masculines de Silvia Venturini Fendi étaient légères, estivales et élégantes. L’homme de Fendi est à la recherche d’un boulot et se veut actif, mais il peut être tout aussi bien au bord de la piscine ou dans un salon d’hôtel de luxe. Il est vrai que si j’avais les moyens cela serait mon fournisseur, j’aime ces hommes qui descendent de l’avion de Milan, ultra chic et choc, ni trop féminin et ni trop masculin ; le parfait mixte d’un homme tout simplement bien dans sa peau a plus de quarante ans. Mélange des cuirs et du daim, le sac pour homme est un indispensable.
PORTS 1961, UN BRIN DE COLETTE
C’est le début de la fashion week Milanaise qui commence saupoudré non pas de parmesan mais de parmi-gigolo. La collection démarre par la marque « Ports 1961 » au Musée National des Sciences et de la Technologie, Leonardo de Vinci. Le créateur Vukmirovic présente une tendance graphique où des signes cabalistiques sont imprimés pour nous transmettre le mot «amour» en image subliminal. Pour l’icône de la mode à la Colette, un T-shirt le point levé, comme pour nous faire comprendre qu’ils sont adeptes du Fist-fucking. Ah, amour, amour quand tu nous tiens !